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C’est tellement génial de sentir que t’es pas tout seul, pas vrai ?

Que d’autres te regardent, t’admirent, apprécient ton travail ou te reconnaissent comme quelqu’un de bien, ou d’intéressant. Mais tu sais, cela n’enlèvera pas forcément ton sentiment de solitude. On est plus de 8 milliards, on a un monde de communication, d’internet, de réseaux sociaux, de médias, et pour autant, on souffre encore de la solitude.

C’est horrible la solitude. Personne ne devrait connaître cela. Je te parle pas de la solitude, qui est plutôt saine, et qui t’aide à t’épanouir, et que d’ailleurs tous les soirs tu es heureux de retrouver quand tu vas te blottir dans les bras du sommeil, mais du sentiment de solitude.

Quand tu ne supportes pas ta propre présence. Quand toutes les actions que tu fais, et que toutes les relations que tu entretiens avec les autres deviennent un moyen de fuite, une solution pour eviter ce qui te fait souffrir : toi-même.

Tu t’es déjà retrouvé tout seul dans un ascenseur en train de faire des grimaces devant le miroir pile au moment ou quelqu’un d’autre débarque ?

Et la souvent dans ce moment embarrassant, tu reprends une posture convenable, et vous restez tous les deux comme des cons, ne sachant quoi faire de votre présence, ni où regarder, en n’espérant qu’ une seule chose : que l’ascenseur arrive vite, pour mettre fin à ton calvaire, et te libérer de la présence de cet intrus.

Bah le sentiment de solitude, c’est comme si t’étais dans un ascenseur permanent, face à un intrus qui n’est autre que toi-même.

 

 

Je ne sais pas si l‘encre encore humide de mes mots arrivera à caresser la surface de tes blessures, toi que je ne connais pas encore, mais qui me donne pourtant envie de t’écrire, parce que nous sommes un, toi et moi. Dans notre nudité commune, nous nous retrouvons. Alors tu peux continuer à te retenir de faire des grimaces dans l’ascenseur, quand des gens y entrent, il y a entre toi et moi un secret magnifique : nous rêvons d’amour, d’harmonie, de rencontres, nous aimons les autres même si nous en avons peur parfois.

Je te souhaite qu’un jour tu saches regarder cet intrus sans avoir peur ni du regard que tu portes sur lui, ni de celui qu’il porte sur toi.

Que tu te rencontres.

Et tu n’auras plus besoin de faire de l’adaptation aux désirs des autres un remède à ta souffrance.Tu pourras vraiment les rencontrer. Juste pour la joie de leur faire cadeau de ta présence

Alors, comment on fait pour apprécier notre propre présence ?

Dans mon expérience personnelle, j’ai trouvé deux options.

La première, a été d’aller à la rencontre de cet intrus dans l’ascenseur. Fais connaissance avec toi-même. Ne fuis pas la solitude. Autorise là, jusqu’à ce que cet intrus se présente a toi.

Et dialogue avec lui . Par l’écriture, l’hypnose, la thérapie, ou tout autre moyen. Demande lui ce qu’il aime, ce qu’il veut.

Et s’il te réponds des choses comme :

« Je veux faire du bruit, de la cuisine, du sport, écouter de la musique, retrouver la joie de faire des grimaces devant le miroir, de chanter à haute voix même si c’est pas très juste, me masturber avec douceur et sans honte, et arrêter de m’en vouloir quand je procrastine, ou que  je me gave de chocolat jusqu’à en avoir mal au bidon. »

Et bien, rejoins le, et plutôt que de lutter contre tes compulsions, apprends à y mettre de l’amour.

Et l’autre option, si c’est trop pénible ou difficile pour toi de te regarder, c’est de jeter un œil par ta fenêtre (enfin, pas physiquement) : admire le monde dehors, fais la liste de tout ce qui est beau, écoute les gens parler, interroge les sur leurs passions.

Et au lieu d’attendre de recevoir des autres : donne.

Donne leur sans retour. Juste pour la joie de donner.

Donne même à l’autre le droit de ne pas aimer tes questions, tes cadeaux, ou de te faire des reproches.  (j’en parle dans cet autre article de mon blog)

T’es pas un boulet.

Ou alors, ça veut dire que tous tes amis sont des amateurs de boulets.

Si c’est le cas, dépêche-toi de les virer de ta liste d’amis.

Tu vaux mieux que ça.

Le vrai cadeau que tu offres aux autres, c’est ta présence.

Même si tu fais rien. Même si ça va pas bien a l’intérieur de toi.

Parce que tu as un truc rare, qui n’est vraiment pas donné à tout le monde tu sais. T’es vivant.

Et y a beaucoup de gens qui ont risqué leur vie pour ça, et qui seraient encore prêts à mourir, pour ça.  

Être vivant.

Et ça te donne le même droit à être sur cette terre, que ces huit milliards d’individus, y compris tous ces autres que tu jalouses, admires ou envies.

T’es là, et t’as pas besoin de faire quoi que ce soit pour être quelqu’un de chouette.

Juste accepter que t’es quelqu’un de chouette.

La suite tu vas voir, sera vraiment sympa.

Et si sur le chemin de ton accomplissement, de ta  rencontre avec toi-même, tu croises encore parfois ce sentiment de solitude, et bien fais comme moi, prends ta plume, et écris.

Qui sait, peut-être même que tu finiras par l’apprécier.

N’hésite pas à partager ton expérience dans les commentaires à la suite de cet article.

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2 réponses
  1. Valérie
    Valérie dit :

    Quand j’habitais encore à la Réunion, il y a maintenant plus de 15 ans, une amie voulait passer chez moi. Je ne recevais jamais personne, la maison était notre domaine privé, à mes enfants et moi. J’allais chez les autres, mais les autres ne venaient pas chez moi.
    À cette amie dont la proposition me mettait mal à l’aise, j’ai dit comme ça : « mais c’est le bordel, chez moi, et je ne saurais pas te cuisiner un chouette repas. » Elle a simplement répondu : »mais on s’en fout ma belle, c’est toi que je viens voir. C’est juste pour le plaisir d’être ensemble. »
    Cette petite phrase m’a complètement retournée. Jamais je n’avais imaginé que me voir moi pourrait suffire au plaisir de quelqu’un qui viendrait chez moi.

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