SECRETS DE MECS
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J’aimerais beaucoup inviter des amis, des gens que j’aime ou que j’admire à écrire sur mon blog. Qu’ils se racontent, qu’ils partagent un peu de leur intimité.
Peut-être de manière anonyme, pour oser davantage se livrer, sans redouter l’atteinte à leur image.
Parce que, même avec mes amis proches, il y a des sujets qu’on n’aborde pas.
J’imagine que les filles, entre elles, se dévoilent plus facilement, et se partagent leurs secrets. Qu’elles parlent de masturbation, de sextoys, d’orgasme, de leurs élans passionnels, de la manière dont elles aiment être prises, dominées, ou dominantes.
Entre mecs, peut-être y a-t-il plus de pudeur (tu peux aussi enlever le « ud » de pudeur). Ou de honte à exposer notre rapport à notre corps, à nos capacités à satisfaire les désirs de nos partenaires. Et livrer notre intimité. Cet endroit depuis lequel nous sommes vulnérables, et fragiles dans notre masculinité.
Par exemple, on parle rarement de pornographie entre nous.
Pourtant, « xvideos », premier site porno par sa fréquentation, totalise à lui seul, 3,5 milliards de visiteurs annuels.
C’est pas rien.
C’est pas rien.
Mais curieusement, entre potes, on n’en parle pas.
Lorsque je me suis formé à l’hypnose, chaque stagiaire devait exposer des problématiques personnelles, devant un collègue praticien, et en présence d’un autre collègue observateur.
On y abordait souvent des sujets comme la colère, la tristesse, la peur, les problèmes de prise de poids, de tabac, de stress, de sommeil, de regard des autres.
Mais rarement des problématiques de honte.
Et bizarrement, pas non plus de sujets liés à la sexualité
Alors qu’elle joue une place importante dans nos vies.
Par sa présence
Par son absence
Par son « trop », ou « pas assez »
Par la place qu’elle occupe, qu’elle devrait occuper, ou qu’on aimerait qu’elle occupe.
Lors d’une de ces séances, j’ai eu envie de lâcher le morceau :
– Voilà, je vais souvent sur des sites pornos pour me branler,
et j’ai tellement honte que j’en parle à personne.
J’ai très peur que ma femme le découvre.
En même temps, j’ai l’impression de lui mentir, en le lui cachant, et ça me fait souffrir
et j’ai tellement honte que j’en parle à personne.
J’ai très peur que ma femme le découvre.
En même temps, j’ai l’impression de lui mentir, en le lui cachant, et ça me fait souffrir
J’ai juste eu l’impression de voir mon opérateur s’étrangler, en avalant sa langue.
Son visage est devenu violacé, et il est resté comme ça pendant de très longues secondes.
Son visage est devenu violacé, et il est resté comme ça pendant de très longues secondes.
Et mon observatrice, qui jusqu’alors notait scrupuleusement tout ce que je disais, s’est soudain figée.
Je crois qu’elle n’a plus rien écrit jusqu’à la fin de la séance.
Je crois qu’elle n’a plus rien écrit jusqu’à la fin de la séance.
Je n’ai pas grand souvenir de cette séance, si ce n’est que pendant la pause déjeuner, mon collègue est venu voir.
– Tu sais, ma femme et moi, sexuellement c’est plus trop ça.
Je l’aime mais y a vraiment plus grand chose entre nous. Elle aime pas trop le sexe.
Alors, tu vois je consomme beaucoup de porno.
Je l’aime mais y a vraiment plus grand chose entre nous. Elle aime pas trop le sexe.
Alors, tu vois je consomme beaucoup de porno.
Mais vraiment beaucoup.
Je voulais juste partager ça avec toi. J’avais pas osé le dire tout à l’heure.
On a ri tous les deux. Je crois que cet échange m’a fait plus de bien que la séance d’hypnose elle-même.
Le soir, je suis rentré, et j’ai raconté cela a ma femme. Un soulagement.
Je regrette qu’entre mecs, on ne puisse pas aborder ces questions-là : notre sexualité, notre hypersexualité, nos complexes, et cette obscure nuance entre nos fantasmes, nos désirs, nos projets et nos plans.
Exposer nos fragilités est un danger. Surtout auprès d’autres hommes.
Alors on lutte pour trouver un équilibre bancal entre injonction à la performance, et rejet d’une certaine forme de machisme, qui ferait de nous des pervers, des obsédés sexuels, des bites ambulantes, ou des charognards.
Et dans ce grand bazar, pas toujours facile d’assumer ses désirs. Ou d’en parler.
Des fois, j’en viens à rêver du jour où je perdrais tout appétit sexuel.
Ce jour là, je ne connaîtrai plus la frustration. Je regarderai les jolies filles sans convoitise, sans excitation, ni appétit.
Complètement indifférent à leurs charmes, leurs tenues ou leur séduction.
Complètement indifférent à leurs charmes, leurs tenues ou leur séduction.
A ce moment la, je connaîtrais peut-être cette paix dont parle Bunuel dans « Mon dernier soupir », lui qui a consacré toute sa carrière cinématographique à cette question du désir et de la frustration.
Même si je trouve plus gratifiant d’accepter que désirer, c’est un élan de vie.
Jamais je n’ai osé demander à mes amis hommes (ni femme, d’ailleurs) :
– Comment se passent les relations sexuelles dans ton couple ? Quelle est leur fréquence ? Comment évalues-tu leur qualité ?
– Comment vis tu le désir, quand ton conjoint et toi, vous n’êtes pas en phase ?
-Comment gères-tu ta frustration ?
–Comment vis tu la perte de désir, les pannes, et les dysfonctionnements ?
-Est ce que tu t’autorises à avoir des relations extra-conjugales ? Comment le vis tu ? et ton conjoint ?
– Est ce que tu te branles devant des films pornos ? Et sur quoi tu te branles ?
– Qu’est ce que tu imagines pour t’exciter ?
– Est ce que ce sont des choses que tu aimerais faire avec ton conjoint ? les partager avec lui/elle ?
J’aimerais bien réserver un jour, un cercle d’écriture aux hommes, pour qu’on y aborde, sans tabous ni détours, toutes les questions qui nous préoccupent, et qui sont en lien avec notre sexualité masculine.
Même si je crains qu’il n’y ait pas grand monde, ce jour-là.
Si toi aussi, tu as envie d’apporter ta contribution intime et personnelle sur ta relation trouble au désir, quel qu’il soit, n’hésite pas à m’en faire part, par messagerie, et je pourrai le poster, avec un pseudo, si tu ne souhaites pas que ton nom apparaisse.
N’hésite pas à me faire part de tes réactions : tes commentaires m’aident à faire vivre ce blog. Parfois même, de nos échanges pourra naître un article.
Et soutiens moi en partageant l’article que tu as préféré dans tes réseaux.
Tu mens.
Je crois que tu mens (un petit peu) pour élargir ton propos au plus grand nombre (drôle que ce « plus grand nombre » soit essentiellement des femmes…).
On en a parlé, souvent : le désir, l’adultère, le sexe, l’hétérosexualité, l’homosexualité, la bisexualité…
Ah, pardon, on n’a pas parlé de nos fantasmes encore…
Il est temps !
Moi j’ai mis plus de 40 ans à assumer mes désirs, à,les mettre en actes, réellement.
Mon aventure d’homme « être sexué », d’homme « être sensible », me plait beaucoup, parfois elle me fait peur, encore.
J’écrirai bien l^dessus avec toi.
Merci pour ça, pour nous, pour tout.
H
Si je mens, alors, je dois me mentir a moi meme, parce que je m’en rends pas compte. Mais curieux d’echanger avec toi la dessus.
Et ton témoignage est évidemment plus que bienvenu.
Je serai pas surpris que ça finisse en émission de radio tout ça.
C’est drôle de voir qu’alors que tu exprimais l’envie de pouvoir échanger sur ce sujet avec d’autres hommes, il y a plein de femmes qui se sont exprimées. 🙂
J’en profite aussi pour dire merci à celles qui l’ont fait,c’est chouette de vous lire.
Merci Namir de permettre ça.
(J’aurais bien aimé lire des hommes quand même ! :p )
Moi ausi, Nouria.
Après, j’imagine aussi que le public qui me lit est majoritairement féminin. Mais oui, moi aussi, j’aimerais lire d’autres homme. Ca vient, je vais bientot poster un super temoignage de mec qui parle de sa sexualité. Et j’attends patiemment que d’autres trouvent l’élan, pour d’oser. Ce n’est pas facile. Ca viendra.
Merci déjà parce que c’est un sujet ardu en société et encore plus pour les hommes. Tantôt tapettes, tantôt gros vicelards! En tant que femme et enseignante c’est ma relation avec mes ado d’élèves qui m’a beaucoup aidé. Je parlais beaucoup avec eux de leur sexualité. Au début, l’idée c’était qu’ils se protègent. C’était très fonctionnel. À Saint-Martin le SIDA fait des ravages et on n’a que les chiffres de ceux qui se font dépister. Petit à petit mes petits choux ont commencé à poser des questions plus porté ce leurs envies, ce qui est normal ou pas, le consentement,comment signifier à une femme qu’on a envie d’elle.. Comment j’étais mal, je me disais que j’allais me faire virer sur je parlais de ça avec eux. Bon, je l’ai fait quand même et ils ont changé ma vision du truc. Les gars se sentaient obligés d’aller vers des performances de folie mode taureau reproducteur. Les filles se sentaient obligées d’accepter toutes les demandes de leur mecs. Aucun n’étaient satisfaits mais tous en rêvaient. Ils étaient trop jeunes pour qu’on les laisse galérer comme nous! Avec les collègues, on a fini par créer des temps de parole et d’échange. On a beaucoup ri et parfois pleuré. Je crois que les adultes ont plus appris que les gosses. En tout cas, moi, ça a changé des choses dans ma façon d’aborder ma propre sexualité et la manière dont j’échange avec mes partenaires. C’est pas encore toujours bien fluide et assumé mais ça suit son petit bonhomme de chemin.
Merci Nadia. Je serai très curieux d’en savoir plus sur ce que cette expérience d’echange aevc les lyceens t’as appris de manière concrète, à toi et tes collègues. Et aussi commment ta façon d’aborder ta sexualité a évolué. Si tu te sens d’en dire plus, of course.
Of course! Je vais essayer d’être concise mais c’est pas du tout gagné !
Déjà, en tant que prof, avec les collègues on a vraiment réalisé à quel point notre job ne consiste pas à leur jeter des dates et des théories. Google est notre meilleur ami… Rien ne remplacera jamais notre capacité à les écouter, les regarder vraiment. Il y avait tellement de choses infiniment plus importantes que nos cours qui occupaient leur petites têtes… Après ça, j’ai instauré des pauses dans mes cours, des temps de respiration, du yoga, je leur apportais des bols chantants, des diffuseurs d’huiles essentielles et on se posaient juste pour parler de tout et de rien. J’ai même décidé de mettre du jeu partout dans mes cours et quand je leur demandais de se livrer, je le faisais toujours en premier. Ça a complètement changé mon approche de l’enseignement et ma relation avec eux. Et c’est vraiment passé par cette porte là. Puis, il y a tout ce qui émerge sur le sujet en lui-même. Les peurs, les doutes. Les drames que certains ont vécu ou vivent encore. On a fait quelques signalements. On a aussi vu et entendu plein de belles histoires ! Leurs émois tout frémissants qui te renvoient aux tiens et qui te rappellent qu’il n’y a pas d’âge. On n’est pas obligé d’être blasé parce qu’on prend de l’âge. Et puis, les décalages de dingue! Pour mes élèves, un trouple c’est normal. Moi, je n’avais même pas compris le mot! Après, ils m’ont permis de me rendre compte mais très très clairement que je vivais comme acquise ma sexualité. Une sexualité figée, sans relief et souvent sans plaisir. Je suis une femme hétérosexuelle célibataire de 40 piges et sans enfant. Le truc hyper figé, la grosse étiquette. Ça induit des comportements, des trucs que tu peux te permettre et d’autres que tu ne peux pas. C’était vraiment bizarre de réaliser ça. Finalement, ça m’a beaucoup questionné sur mes désirs et mes attirances. C’est comme ça que je me suis aperçu que parfois une femme me fait beaucoup d’effet et que je peux la désirer. Que finalement, j’ai peut être envie d’avoir des gosses. Que la liberté ça ne passe pas forcément par le célibat. Et que ce célibat ne fait pas de moi une vieille fille ou un danger sur patte (ça c’est un truc chelou chez certaines femmes…) Que j’aime bien, parfois, que mon mec du moment me jette des propos bien crus et très cochons. Je faisais la nana offusquée mais en vrai ça peut grave me faire kiffer! Mais les grands élans romantiques et tout doux aussi. Et d’ailleurs, les propos crus et le romantisme ça peut marcher ensemble. Question de rencontre et de moment. J’ai aussi beaucoup questionné la notion de fidélité. Est-ce que je serais capable de dépasser le truc? Dont Know yet mais je sais que ce qui me gêne, en fait, c’est le fait de cacher, de mentir etc. De faire comme si le fait d’être avec quelqu’un ça devait effacer le reste du monde. Autant se crever les yeux et les tympans ! Et puis, j’ai fini par assumer que j’aime le sexe. C’est un truc important pour moi et je n’ai plus eu envie de faire comme s’il y avait une limite à ne pas dépasser en terme de quantité ou de pratique pour rester dans le clan des meufs bien. Genre, si tu couches le premier soir tu es quoi? Une salope? Une fille facile? Une meuf désespérée ? Et si tu as plusieurs amants dans la même semaine ? Pire! Le même jour! Et avoir envie d’un plan à 3? Ça dit quoi de moi? Etc. J’ai décidé d’assumer que c’est juste parce que j’en avais envie et que ça dit juste que j’en ai envie! La rencontre est sympa, ça vibre et voilà. Ça a beaucoup assainit ma vie sexuelle. J’aime chaque être qui partage mon lit. Pour une nuit ou plus, j’aime. À cet instant, pendant ce moment, je suis entièrement là et j’aime. Et ça a tout changé.
Ouaouh. Ça valait le coup que je te demande de développer. Merci.
Thank you pour l’occasion de le poser. 🙏
Belle introduction à ce sujet plein de troubles sens !
À mon sens, le sexe cristallise bien des souffrances parce qu’il est au carrefour d’enjeux politiques, identitaires, sociaux et psychologiques qui comportent tous des angles morts faits d’ignorance et de tabous.
Dès lors qu’on accroît ses connaissances dans ces domaines, on se libère de la peur qui paralyse et de la haine qui engendre la violence.
Pour ne citer qu’un exemple, on vit dans une perpétuelle injonction contradictoire à « performer » sexuellement tout en christianisant le sexe comme une pratique sale. Sans compter la mainmise idéologique du libéralisme, qui a supplanté l’épanouissement personnel par l’accomplissement personnel. L’otium romain si cher aux philosophes de l’émancipation de l’humain par l’esprit est annihilé par le negotium sordide qui marchandise tout dans une dictature permanente de la valeur monétaire.
Être à soi, à l’autre, au monde sont devenus des délires de marginaux tournés en dérision par une race victime d’hybris qui court en riant se jeter dans l’abîme de l’anéantissement.
Bref, peace and love, comme toujours.
Merci Jonathan. Content de te lire.
Quand un sujet intéressant me passe sous le nez, il n’est pas rare que je m’arrête ^^ 😉
je trouve pas les emojis. Des fois c’est plus parlant qu’un texte !
Le sujet de la sexualité est soit tu, soit moqué.
C’est pourtant aussi vital que certaines autres fonctions de notre corps.
Je déplore que la sexualité ne soit abordée à l’école ou dans les familles que, au pire sous l’angle de la reproduction, au mieux sous les auspices d’un vernis religieux.
Même dans certains couples, le sujet du sexe est tabou, alors que la communication contribue à une sexualité épanouie.
La libération de la parole à cet effet me semble nécessaire. Pas une parole décomplexée et libertaire, non, mais une parole posée, dans un endroit de confiance et de sécurité, où chacun pourrait poser ses questions, ses reflexions, ses manques et ses excès. Car comme tu le rapportes si bien, Namir, chacun demeure solitaire avec ses pensées, ses actes, ses émotions sur le sujet, croyant être seul au monde. C’est le courage d’un seul, le premier, qui bien souvent ouvre les vannes. En gestalt, je le constate dans chaque séance de groupe. Rares sont ceux qui n’ont jamais ressenti, ne serait-ce que dans un autre contexte, ce qui est offert par celui qui se jette à l’eau. Et ce n’est pas une bouée qui lui est lancée, mais bien un filet de protection qui ramène à bon port tous ceux qui se sont précipités à leur tour.
Donc, oui, expérimente ce cercle de paroles. Je crois que la masculinité, la virilité a beaucoup à dire pour transmettre sa part d’humanité.
L’obsédé textuel
Je suis un obsédé textuel
C’est une passion qui m’habite
Peut-être pensez- vous, c’est de la masturbation mentale
Et peut-être également, vous en avez rien à foutre
Mais ce qui m’excite dans les mots
C’est leurs formes généreuses
Qu’on peut caresser dans tous les sens
Qu’on peut les enfiler comme un collier de perles
On pèse, on pèse les mots
On n’arrête pas de peser
Etre dans une bande de cons
Pour être en phrase avec la vie…
L’obsédé textuel
Je suis un obsédé textuel
C’est une passion qui m’habite
Peut-être pensez- vous, c’est de la masturbation mentale
Et peut-être également, vous en avez rien à foutre
Mais ce qui m’excite dans les mots
C’est leurs formes généreuses
Qu’on peut caresser dans tous les sens
Qu’on peut les enfiler comme un collier de perles
On pèse, on pèse les mots
On n’arrête pas de peser
Etre dans une bande de cons
Pour être en phrase avec la vie…
Prévert a un descendant. Il s’appelle Daniel…
Les femmes, entre amies, ont effectivement peut-être plus de facilité à se livrer sur leur sexualité, mais il y a quand même des choses qui restent un peu honteuses, ou tabou.
J’ai été un bon bout de temps dans un groupe de thérapie de femmes et avant que certaines choses soient verbalisées, il fallait vraiment qu’une vraie relation de confiance soit installée et un espace très sécurisé.
Parmi les choses difficiles à dire par exemple il y avait le fait de ne pas avoir d’orgasme et les relations extra conjugales juste pour le sexe. Comme si c’était vraiment honteux.
Et le second truc , et ça même entre amies, c’est le fait d’aimer vraiment le sexe, d’avoir beaucoup de désir.
De pouvoir avoir juste envie de baiser.
Comme si on avait toujours peur d’être prise pour des salopes. Avec cet espèce de contradiction parce que les hommes justement se branlent devant du porno et fantasmes sur ces femmes sans tabou, toujours open, insatiables etc et en même temps, lorsque c’est leur copine ou leur femme, y a comme un truc qui les dérange ou leur fait peur , je ne sais pas. Et elles doivent se brider.
On est toujours coincées dans cet espèce de truc : soit la vierge, soit la pute…
Mais tu as tellement raison d’en parler.
Ouvrir la parole autour de la sexualité , c’est à mon sens vraiment d’utilité publique!
Pour les hommes, les femmes, les ados, les couples… On parle souvent mal de notre sexualité dans le couple. Il y a très vite des jeux de pouvoir, de culpabilisation, du chantage, quand ça ne devient pas une monnaie d’échange…et du coup, beaucoup de souffrance autour de ça.
J’ai l’impression que l’on voit de plus en plus de cercles d’hommes et ça me réjouit.
Que les hommes osent accueillir et partager leur vulnérabilité à cet endroit là, c’est un vrai cadeau, pour eux certes, mais pour nous aussi les femmes car cela nous donne enfin des clés pour comprendre et accueillir à notre tour ce que vous êtes.
Je te rejoins parfaitement dans la vision que le désir c’est la vie .
Pas toujours facile d’assumer cette énergie puissante quand elle est débordante, et en même temps destructeur de l’empêcher d’exister et de s’exprimer.
Il y aurait tant à dire…
Merci Nouria, pour ton super témoignage qui me fait beaucoup de bien à lire. Si jamais t’as envie d’écrire un article pour le blog, contacte moi en mp. On en cause.
Je suis très honorée ☺
cool. N’hésite pas à me contacter en mp, si tu veux poster un texte à toi.
Comme je ne suis pas un mec, je ne peux pas savoir s’il y a réellement des préoccupations ou des tabous exclusivement masculins ou féminins. Ce que je sais, à travers mon expérience assez réduite finalement des relations entre « filles » puisqu’il n’y a pas comme pour les « mecs » de mot qui ne soit pas le féminin de « fils », c’est que les tabous sont en gros les mêmes.
On ne parle pas de ce qui est réellement intime, on ne partage pas ce qui se cache sous le manteau de la honte. Honte d’avoir des désirs qui nous rangent automatiquement dans la catégorie des salopes, des « chaudasses », honte de ne pas en avoir, ce qui nous range dans la catégorie des « frigides » ou des glaçons.
Pourtant, comme disait l’autre, Victor Hugo je crois, plus c’est intime, plus c’est universel.
Et j’ai eu l’occasion de faire l’expérience qu’une fois le manteau de honte soulevé, une fois que je dévoile qu’en effet j’ai des désirs que l’on juge non présentables, moches, sales, violents, une fois que j’avoue que ce qui me fait jouir, c’est la domination, la soumission, la violence, des clichés aussi vulgaires que pathétiques, je découvre que l’autre connait ça aussi, et la honte se dégonfle comme un soufflet.
Plus c’est intime, plus c’est universel, et ce qui se cache sous la honte, finalement, c’est cette humanité que nous partageons tous, hommes et femmes.
Merci pour ton témoignage Valérie, qui fait du bien à lire.
Très joli texte et joli terrain de jeux. Les hommes et les femmes et leurs désirs, certes l anatomie n est pas tout à fait la même mais cette division m’ interroge. Est ce nos hormones et nos organes plus au moins extériorisés qui font la différence. Si on écrivait sur le désir et le sexe ensemble en tant qu’humain tout simplement? Avec des ressemblances peut-être et des individualités sûrement. Je ne suis pas constente sur ce sujet, mes besoins, ma libido, le type de partenaire change au fil des rencontres, des envies, des jeux, des apprentissages, des partages. Moins de normes et plus de jeux, de vibrations communes… une piste 😘
Merci Isabelle. Oui, je trouve passionnant que l’on parle de désir ensemble, aussi, entre hommes et femmes.
Je pense toutefois qu’il y a un enjeu différent à en parler entre hommes, parce qu’avec tous les enjeux de la performance et de la competition, je trouve ca plus difficile pour un homme de se confier a un autre homme qu’a une femme. Et c’est a cet endroit la aussi, que je pense qu’il y a un travail important à faire.