J’ai peur de déplaire.


C’est une des propositions sur lesquelles nous avons écrit lors du précédent cercle.
Commencer ton texte par cette phrase, et partir ensuite pour 10 minutes de flow ininterrompu, ça te fait partir loin.

Teste.

Un participant ayant écrit

Je n’aurais plus peur de déplaire,
si je me montrais vraiment.

 

Un autre a ensuite fait la proposition suivante. 

Si tu te montrais vraiment.
 

Et on est repartis pour 10 minutes.
C’est ainsi. Même si personne ne commente les textes dans les cercles, on fait souvent dialoguer nos propositions, on navigue, on rebondit.
Et la peur de déplaire nous a beaucoup inspiré.
Une phrase en particulier a retenu mon attention.

Quand je me sens en confiance,
c’est là que je suis vraiment moi


J’entends souvent exprimer cette distinction entre les moments où les gens se sont autorisés à être eux-mêmes, et ceux où ils se sont sentis prisonnier d’un rôle, ou d’une situation : 

Je me suis retrouvé à l’écouter pendant deux heures, alors que ça me soulait
J’ai du faire le caméléon.
Là, j’étais pas vraiment moi-même…


Comme si on n’était pas nous-mêmes tout le temps.

Cette impression de ne pas être soi-même pendant une bonne partie de sa vie,  ça génère pas mal de souffrance. Et c’est souvent lié à une confusion entre « qui je suis » et « qui je voudrais être »

Tu peux être quelqu’un de drôle et très sensible quand tu te sens bien, quelqu’un de méfiant et froid quand tu ne connais pas les gens, quelqu’un de rebelle quand tu es devant ta télévision, et quelqu’un de terrifié et soumis face à des figures d’autorité.

Tout ça, c’est toi.

Ce que tu es, c’est pas seulement le truc chouette que tu voudrais que les autres voient.
Ni ta revendication de rebelle face à ce monde en guerre.
Ni les défauts que tu perçois chez toi.
C’est comment tu réagis aux situations de la vie,
C’est comment tu caches certaines facettes de toi pour en montrer d’autres
C’est comment tu te protèges face à l’insécurité.
C’est aussi comment tu ne t’acceptes pas quand tu n’es pas conforme à l’image que tu voudrais avoir de toi.

Si tu te montrais vraiment à toi-même, tu verrais tout cela.


Et tu te rendrais compte que c’est plus reposant de te laisser voir comme un ensemble, plutôt que de filtrer les différents aspects de ton être.
Déjà à toi-même.
Pour les autres, tu verras. Mais souvent, ils se révèlent moins durs que tu ne l’es avec toi-même.

Que cet ensemble que tu es, ne convienne pas à celui ou celle que tu voudrais être, c’est assez normal.
Tu peux juste rappeler à ce mini-bout de toi que vous allez encore devoir vous supporter quelques années. Et qu’il est possible de décider ensemble d’une meilleure manière de relationner.

En fait, si tu te montrais vraiment, le risque serait que acceptes de déplaire vraiment.
Et donc de plaire aussi vraiment.

C’est pratique pour faire le tri autour de toi, et choisir d’aimer vraiment.

 

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