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Dans le monde complexe de la thérapie, ou les vérités d’aujourd’hui résonnent comme les erreurs de demain, de nouvelles approches émergent régulièrement, suscitant des débats passionnés.
La plus récente de ces découvertes de la psychologie moderne est sans aucun doute la théorie du persécuteur bienveillant.
Nous devons cette thèse à un psychiatre ivoirien, le Dr Iris Namprak, lauréat du Distinguished Scientific Contribution to Psychology Award de l’APA. Sa théorie du triangle de Karpman inversé est en train de chambouler la thérapie traditionnelle.
Dans ses deux ouvrages de référence « Comment être un super thérapeute sans rien connaître à la psychologie », et « Au-delà de la victime : libérer le potentiel caché de la persécution », le Docteur Namprak a exploré en profondeur les bienfaits méconnus et les ressources inestimables de maintenir les clients dans leur rôle de victimes consentantes, en les encourageant à embrasser leur part sombre et à transformer leur énergie destructive en un moteur de croissance personnelle.
Mais sa plus grande innovation a été d’inviter les clients et leurs thérapeutes à construire ensemble, à partir de leurs liens de dépendance affective, des liens de co-dépendance permanents.
Dans cette relation thérapeutique hors du commun, le thérapeute agit en persécuteur bienveillant, le patient en victime sournoise, et tous deux en sauveurs réciproques.
La situation problématique devient alors un défi à surmonter ensemble, chacun se transformant alternativement en héros et libérant ainsi l’autre de toute responsabilité.
Les résultats obtenus sont sans appel, selon une étude menée en double aveugle auprès de plus de quatre mille patients et thérapeutes ivoiriens qui ont généreusement expérimenté la méthode du Docteur Namprak jusqu’à leur décès.
Malheureusement, les résultats de cette étude, publiée en braille, n’ont pas encore été traduits en langue des signes, probablement parce que les aveugles ivoiriens ne braillent pas et les cygnes non plus.
La thérapie du persécuteur bienveillant, c’est quoi ?
Le principe est simple : il consiste pour le thérapeute à adopter un rôle plus actif et engagé dans la vie de ses patients.
Il peut par exemple, les accompagner chez eux pour faire le ménage ou les courses, voire garder leurs enfants.
Ou en faire avec eux.
On sait bien que d’anciennes théories issues de la psychanalyse freudienne ont mis en garde contre les dérives des relations amoureuses entre un client et son thérapeute. Les recherches du Dr Namprak, ont au contraire révélé que répondre favorablement aux demandes de relations sexuelles de tous ses clients et se montrer tel que l’on est peut les aider à cesser d’idéaliser leurs thérapeutes.
De nombreux clients ont ainsi témoigné que découvrir que leur thérapeute sentait l’aioli, le chien mouillé, ou ronflait bruyamment après l’amour les avait aidés à se réconcilier avec les fantômes de leurs parents.
Dans d’autres cas, cela a créé une dynamique de dépendance plaisante qui a renforcé le lien thérapeutique. C’est un avantage pour les clients, mais aussi pour la pérennisation du métier. Personne ne reproche aux consommateurs d’être dépendants de leur frigo ou de leur chauffage parce qu’ils paient leurs factures tous les mois. Alors, pourquoi pas, les thérapeutes.
Voici quelques conseils concrets pour devenir un thérapeute persécuteur bienveillant prodigués par le Dr Namprak dans son dernier ouvrage : « Repenser la psychothérapie : La révolution de la persécution bienveillante », (malheureusement en rupture de stock pour le moment)
- Débarque à l’improviste un week-end à 3 heures du matin, chez tes clients, pour vérifier qu’ils dorment bien. Beaucoup d’entre eux te parlent de leurs rêves profonds, alors qu’ils ne dorment même pas le dimanche.
- N’hésite pas à les exposer délibérément à des situations difficiles. Par exemple, amène leur des serpents et des araignées, surtout s’ils sont anxieux et phobique. La surprise transforme souvent les plus grandes peurs en traumatismes. Et comme qui peut le plus peut le moins, ton client sera convaincu, après avoir surmonté le plus dur, qu’il peut affronter le plus mou.
- Ne respecte jamais tes horaires de séances. Si ton client arrive à l’heure, dis-lui qu’il s’est trompé de jour. Ta mauvaise foi est un atout thérapeutique essentiel.
- Confonds régulièrement les prénoms de tes clients. C’est efficace pour les faire sortir de leur ego personnel et de leurs problématiques d’attachement.
- Évite les reformulations à l’identique, qui ont des résultats désastreux sur de nombreux thérapeutes (tu n’es pas un perroquet). Privilégie les déformulations. Par exemple, si un client te dit : « Je souhaite arrêter de fumer », Réponds-lui « donc, si j’entends bien, tu ne souhaites pas prendre la parole en public, c’est bien ça ? »
- Fais-toi toujours payer en début de séance. Tu pourras ainsi tester la mémoire de ton client en lui demandant de payer une seconde fois à la fin. S’il le fait, cela confirmera qu’il faut continuer le travail avec lui. S’il ne le fait pas, n’hésite pas à le menacer de tout raconter à sa famille.
- Et quand ton client est trop bavard, installe-toi avec lui dans un parc et commence par lui couper l’herbe sous le pied en parlant de toi, de tes problèmes de couple et de prostate. Si tu es à court de sujets, raconte-lui les difficultés que tu as rencontrées avec ton précédent client très résistant, montre-toi perdu et désemparé, puis demande-lui conseil en le suppliant, car il est ton seul espoir.
Le client, face à ta détresse, finira par oublier son problème.
Bien que la thérapie du persécuteur bienveillant soit encore contestée dans certains cercles qui trouvent que cette théorie du triangle inversé leur semble absurde à première vue (attendons la deuxième ) , elle ne l’est pas plus que la vie elle-même, qui est aussi merveilleuse.
Bien entendu, le Dr Namprak n’existe pas. Il est une illustration de mon post d’hier :
Comment devenir un auteur reconnu sans avoir écrit une ligne.
Si cet article t’a plu, pense à t’abonner à mon blog.
À la première lecture, j’ai beaucoup ri. À la deuxième, un peu pleuré. Là, maintenant, la troisième lecture me laisse totalement perplexe…