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Demain, y a pas école.

Pas à cause de la grève, ni du week-end, c’est juste que demain, comme tous les autres jours, j’ai plus école

Et pourtant, à chaque fois que mes enfants s’y préparent, j’y retourne à nouveau.

Les notes, les goûters, les cartables, les mots dans les carnets de correspondance, les préparatifs du dimanche soir, le stress du lundi matin.

Une partie de moi ne l’a jamais quittée

Un vendredi, j’avais oublié mon cartable. Quand j’ai couru le récupérer, l’école était déjà fermée. Qu’est ce que j’y ai laissé d’autre ?

Le jour des résultats du bac, j’ai lu mon nom sur les murs du lycée, et ce jour là, j’ai chanté “l’école est finie”

Et j’ai senti la joie de dire “bye bye” aux couloirs, aux cantines, et aux cours de récré.

 

Dix ans plus tard, j’ai traversé à nouveau les grilles des lycées, pour y donner des ateliers.

J’ai retrouvé l’odeur des craies, les sonneries stridentes, les chaises qui grincent.

Et les symphonies des cartables, ces tristes matins d’hiver, nocturnes

 

J’aimerais que le temps ne soit plus enfermé dans les cases d’un calendrier scolaire

qu’il n’y ait plus de lundis matins, ni de week-ends, ni même de vacances.

Quel horrible mot que celui là.

 

Vacance, c’est la place vide de l’absent qui ne répond pas à la maitresse quand, citant nos noms, elle faisait l’appel.

Et moi, dans mon esprit d’enfant, j’entendais faire la pelle, comme on dirait se faire la belle

et je cherchais le lien entre cette pelle

ces noms que la maitresse déterrait de son grand cahier et cette croix qu’elle mettait sur les absents.

 

Elle s’invite aussi parfois dans mes rêves, l’école

et même si dans cette école là, il n’y a plus de lundis, ni de week-ends.

Plus de passé, ni de présent.

J’y retrouve cette sensation rassurante d’un monde ordonné, qui fait sens, où l’on écrit droit sur les lignes des cahiers.

Et où on répond présent

 

Un jour dans une prison un gardien entrant dans la cellule d’un détenu, et lui a intimé l’ordre de se lever pour qu’il comprenne qui était le maître.

Le détenu s’est exécuté souriant

Moi je suis la que pour 10 ans,
alors que toi, mon gars, t’as pris perpèt.

Il n’y pas école demain, comme tous les autres jours.

plus de cahiers pour écrire tout droit

A qui dire  maintenant : présent

quand maîtres et maîtresses sont absents ?

 

 


Prénom


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