L’ÉTOFFE DES RÊVES
Ce soir mon fils Joachim, 8 ans, est rentré de l’école
en colère.
Je lui ai demandé
Si quelque chose l’avait chagriné
Il a eu les larmes aux yeux
Avant de me répondre
«Pourquoi tu veux me rabaisser, papa ? »
Il avait retenu ses larmes toute la journée
Suite à une querelle amoureuse
Parce que :
« Un garçon qui pleure
C’est un nul, un faible, un fragile »
Ça me fait penser à l’histoire du géant aux pieds d’argiles.
Ce colosse qui apparait au roi de Babylone
et qui a un sacré problème :
Ses pieds sont fragiles et il peut s’effondrer facilement.
Probablement que ce géant aimerait avoir des prothèses
pour marcher comme les autres, et se faire une place dans le monde.
Les stagiaires de mes formations ont aussi leurs pieds d’argile
Un blocage créatif,
Un manque de légitimité,
Des doutes sur leur talent,
Des jugements qui les paralysent
Et ils cherchent aussi, la meilleure solution pour avancer.
Mon ami, le frère Jean Druel,
cite dans son « petit manuel du speed dating avec Dieu »
l’histoire d’un danseur qui n’avait pas de jambes
Il était né comme ça,
Et n’imaginait pas ce que ce serait de danser avec des jambes
Il ne se voyait pas comme une victime.
Et ne se disait pas non plus:
« J’ai de la chance, parce que cela aurait pu être pire »
Non.
Il y avait pour lui une évidence
Que sa situation était normale
Et qu’il ne lui manquait rien.
Et si ce colosse, en portant son attention sur ce qui lui manque,
Était en fait en train de passer à côté de l’essentiel : C’est à dire ce qu’il possède ?
Ce colosse, il a quand même
une tête en or pur,
Une poitrine et des bras en argent,
Un ventre et des cuisses en airain incassables,
Et des jambes en fer très résistant.
Et puis, il faut bien le reconnaître,
aucune prothèse n’empêchera un géant de tomber.
Ce qui lui manque, ce ne sont pas des pieds
en fait.
Non.
Mais un moyen de changer le regard qu’il a sur lui-même
pour apprendre enfin à se connaître
Et à s’aimer dans sa singularité.
Mon fils peut retenir ses larmes autant qu’il veut
Et vivre cela comme une faiblesse
Elles feront sa fierté
le jour où il saura les voir
comme une merveilleuse expression de sa sensibilité
Comme ce jour où Juliette Binoche a fondu
En larmes devant un interlocteur impassible à la souffrance,
en lui disant :
« Je pleure parce que vous ne pleurez pas »
La connaissance de soi est l’abri le plus solide face aux bourrasques de la vie.
Elle n’empêche pas de tomber, mais donne la force pour se relever,
avancer, et oser aller au bout de son rêve.
Il y a quelques années, j’ai vécu une crise existentielle,
Et j’ai du mettre fin à ma carrière cinématographique,
Perte de sens, crise de la quarantaine,
décès de ma mère, quête spirituelle.
La totale.
J’ai passé 5 années à traverser la souffrance.
Ce ne furent pas des années faciles.
Mais j’y ai rencontré quelqu’un qui manquait terriblement à mes films : moi
J’ai appris à me connaître, et à m’apprécier, j’ai repris le chemin de la création,
je viens de finir le scénario de mon prochain film,
et je suis totalement en phase avec qui je suis, aujourd’hui.
C’est cette (re)découverte de soi que je transmets dans mes stages d’écriture créative.
Et l’écriture créative est magique.
Elle va t’apprendre à te connaître vraiment.
Elle va aussi te révéler que tu es l’alchimiste, qui transforme le plomb en or,
en faisant de ton vécu, de tes expériences, de tes souffrances
et de ta créativité, l’étoffe des rêves de ton public.
Tes pieds d’argiles deviendront de fait la connexion la plus solide entre toi et les autres.
Tu verras qu’ils cachent un univers incroyable,
un désir fou d’aider de partager et de transmettre,
un cœur plein d’amour, une authenticité incroyable,
et un regard unique et singulier sur le monde.
Même si, tu ne le sais peut-être pas encore.
Avec gratitude
Namir 🖐🖐🖐🖐
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