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J’aurais pu être un vrai cinéaste et en faire mon seul métier.
Et écrivain aussi, j’aurais pu. Enfin, je crois.
J’aurais pu être un bon thérapeute, un maître inspirant et à plein temps.
J’aurais pu réussir des tas de choses.
Avoir plein de maitresses, et une vie dissolue, ou encore faire des retraites, et mener une vie d’ascète
Mais je n’ai rien fait de tout cela.
Chaque fois que j’ai emprunté une voie, la même souffrance est revenue, comme un dégoût de persévérer.
Par refus de me laisser enfermer, ou par crainte de ma propre médiocrité.
Comment accepter que ce que je fais, ne sera jamais à la hauteur de mes espérances, que l’absolu n’est pas à ma portée, et que je resterai jusqu’au bout un être ordinaire et banal ?
Je ne m’y suis toujours pas résolu et je continué à rêver comme le papillon fuyant les filets, et qui appelle sa peur, liberté. Aujourd’hui, je me retrouve au même endroit qu’il y a des années, à hésiter entre la douleur de renoncer, et l’angoisse de persévérer.
Et je ne sais pas lequel de ces deux tunnels choisir.
Pourquoi je te partage tout ça?
Sans doute pour éviter qu’à mon dernier jour, je regarde ma vie en me disant : J’aurais pu m’exprimer.
Boom! Ce texte me touche en plein dans le mille ! Merci