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Il y a trois jours, j’ai appris une très mauvaise nouvelle. Le scénario de mon film a été refusé pour la 3ème fois à la commission d’avance sur recettes. Les précédentes fois, le scénario était arrivé au second tour, avec des retours encourageants.

J’avais retravaillé d’arrache pied avec ma scénariste pour produire une version encore plus aboutie. On n’a même pas passé le premier tour.

Fin de non recevoir.

Définitive.

Un coup de massue qui remet en question la faisabilité du film, après 3 ans de travail, et de réécritures.

 

 

Sur le moment, j’ai pas réagi.

Je suis assez coutumier de ces anesthésies émotionnelles. Mon cerveau agit comme un parapluie, laissant les drames glisser sur mon cœur hermétique. Avant que ne surgisse, avec parfois plusieurs heures ou jours de retard, le ressentiment de n’avoir pas été à la hauteur, et la colère contre ces experts du cinéma incapables de reconnaître mon talent.

Puis c’est la déprime et la perte de toute motivation. Jusqu’à ce qu’à nouveau la foi, et le désir me redonne l’élan de repartir au combat.

C’est comme ça. La rébellion a souvent été un de mes moteurs créatifs. Cette envie de dire merde aux gens qui n’ont pas cru en moi, en leur prouvant qu’ils avaient eu tort.

Au delà de ma posture réactionnelle, je dois bien reconnaître que plusieurs fois, les réponses négatives des commissions, m’ont aidé à avancer, en m’obligeant à débroussailler en moi, pour clarifier mes propos, quitte à faire des choix parfois plus radicaux.

Savoir entendre les retours critiques est indispensable.

Personne ne crée de premier jet sans défauts. Et personne ne crée une meilleure seconde version de son travail sans l’intervention d’autrui. Personne.

Ryan Holiday – Perennial seller.

 

Mais écouter les critiques est aussi un énorme piège. Combien de fois on se perd à tenir compte des  avis des autres. Ce qu’on gagne y en accessibilité, peut aussi nous faire perdre les maladresses et les défauts qui font notre force. Sauf si ton désir profond est de devenir quelqu’un de consensuel. Et j’écris cela sans jugement

Le plus important, c’est de trouver comment faire le tri entre les retours et les avis des « experts », et ce que toi,  tu as vraiment envie de faire.

Quand les gens te font des critiques en te disant que ça cloche, ou que çà ne fonctionne pas pour eux, ils ont presque toujours raison. Quand ils te disent précisément qu’est ce qui cloche, et comment y remédier, ils ont presque toujours tort »

Neil Gaman

 

Alors, si tu as un désir créatif, vas-y fais le.

Si tout le monde te dit, c’est de la « merde », fais le quand-même.

S’il te manque les moyens pour faire ce que tu veux, fais-le autrement.

Mais lâche rien.

Si le résultat est naze, personne ne s’en souviendra. Et s’il est bon, les professionnels te pardonneront d’avoir été un emmerdeur, obstiné, qui ne tenait pas compte de leurs avis d’experts.

Personne ne peut savoir à ta place ce que tu veux faire ou exprimer. Les critiques sont juste là pour t’aider à creuser en toi-même, et savoir où tu veux aller.

Parfois tu ne le sais pas toi-même, alors tu auras besoin de faire l’expérience de ton œuvre pour le découvrir.

Cela fait partie du processus.

Et cela peut prendre toute une vie.

Entre le désir de plaire, et le désir de prouver, il existe un chemin exigu, mais tellement beau à emprunter. Celui de l’artiste.

L’intérêt de l’industrie du divertissement, c’est de formater les œuvres, pour en faire des produits réplicables. Pour limiter les risques de pertes financières, et d’accroître les possibilités de gains.

Mais un scénario, même bon, n’est pas une recette de film. Comme une photo sur un site de séduction, n’est pas la promesse d’une belle rencontre.

Et c’est ce qui rend le cinéma si complexe et si beau. Pour tourner un film, tu dois d’abord convaincre à partir d’un scénario qui est censé donner une description de ce que sera le film. Et faut croire que ma description n’a pas fédéré.

Et tu sais quoi ?

Je suis toujours persuadé que ce film se fera.

Comment ? J’en sais rien.

Mais il se fera.

Est ce de la foi ? De l’inconscience ? De la naïveté ? Ou du déni de réalité ?

Mais bon, des fois, le déni a aussi des avantages

C’est le propre des tarés, des génies, des enfants et des artistes.

Reste à espérer que je ne sois pas que dans la première de ces catégories.

 

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J160 - Le droit à la détresse

« Quoi ? vous vous séparez, mais comment est ce possible ? Je n’arrive pas à y croire… On vous a toujours vus comme un couple modèle. »   C’est fou cette tendance que l’on a à idéaliser la vie des autres. A…

J159 - Te montrer vraiment

J’ai peur de déplaire. C’est une des propositions sur lesquelles nous avons écrit lors du précédent cercle. Commencer ton texte par cette phrase, et partir ensuite pour 10 minutes de flow ininterrompu, ça te fait partir…

J158 - T'es con, ou tu le fais exprès ?

- Mais enfin, t’es idiot ou tu le fais exprès ? J’ai 12 ans. Et Mme Burchill, ma prof de biologie nous emmène en forêt observer la nature, nous donnant comme devoir de la décrire. J'aperçois une araignée dont…

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Un des apprentissages les plus importants que j’ai faits dans ma formation d’hypnose, a été l’exploration des croyances. Ce que nous tenons pour vrai, n’est qu’une hypothèse pour appréhender le monde et lui donner du sens. Un costume qui masque notre nudité. Souvent, il nous protège du froid. Parfois aussi, il nous fait suer sang et eau, et devient la source même de notre souffrance.

Identifier nos croyances les plus ancrées est une tâche ardue. Elles sont souvent enfouies sous les couches de l’évidence, au point d’être invisibles à nos yeux.

Si par exemple un client m’exprime sa problématique de la manière suivante :

Je suis très en colère contre ma mère. Jamais pendant mon enfance, elle ne m’a valorisée, ni fait de compliments.
Il n’y avait pas d’amour.

On peut identifier une croyance du type :

Ma mère ne m’aimait pas.

Mais derrière cette croyance de fond, se cache une autre croyance, plus profonde. Souvent une question qui m’aide à déceler les croyances est la suivante :

À quoi il faut croire, pour dire, penser, ou exprimer les choses de cette manière ?

A quoi ce client doit croire pour dire : ma mère ne m’aimait pas. On pourrait alors déceler une croyance enfouie comme :

Ma mère devrait m’aimer.
(ou les parents devraient aimer leurs enfants).

Est-ce vrai ?

Parfois questionner une croyance de fond permet de reconsidérer la vie sous un angle nouveau.

Peut-être qu’en apprenant à nuancer qu’aimer ses enfants, pour un parent, n’est pas naturel, ni un dû, mais une possibilité, cela aiderait le client à apaiser sa colère, liée à ses attentes insatisfaites.

Le recadrage de croyances est une arme à manier avec précaution avec nos clients. Cela peut vite se transformer en abus de pouvoir et devenir contre-productif, voire dangereux : en brisant l’alliance therapeutique, en renforçant une problématique de dependence chez le client, ou en entrainant un effondrement de son système de croyances et ses repères.

Ce que nous pensons être un mieux pour l’autre, ne l’est qu’à travers le filtre de nos croyances personnelles. Comme ces parents qui forcent leurs enfants à finir leurs assiettes de légumes parce que c’est pour leur bien, et qui ne parviennent au final qu’à les en dégouter.

La mission de l’accompagnant, c’est de savoir s’adapter avec souplesse aux croyances du client pour le rejoindre et l’aider à cheminer là où il a besoin d’aller.

Je reprends un exemple. Si un client musulman pratiquant, arrive, rongé par la souffrance et la culpabilité, persuadé que son désir homosexuel est un crime puni par les flammes de l’enfer, je ne suis pas là pour lui donner des conseils, ou lui faire changer sa vision du monde, mais pour le rejoindre dans la violence du conflit intérieur qu’il vit, afin qu’il se sente entendu, et accueilli, et réussisse à exprimer ce qu’il recherche. Peut-être qu’il a juste besoin d’accepter ce conflit interne, qui ne changera pas,  entre ses pulsions sexuelles et sa morale religieuse, qu’on peut appeler aussi, dans une autre grille, tensions entre le ça et le surmoi.

Mais le risque de relativiser, et de s’adapter aux croyances des autres, c’est de finir par s’y perdre, et de ne plus être capable d’identifier les nôtres.

Ce sentiment d’être perdu entre diffrentes visions du monde, je le connais depuis l’enfance. (j’en parle dans un article) . Etre arabe et français, m’a amené à relativiser pas mal de croyances, et à être plutôt ouvert par certains aspects. Mais cela a aussi crée en moi pas mal de peur et de confusion.

Et je n’ai toujours pas résolu cette question qui me perturbe :

Comment savoir en quoi croire ?

Dieu, par exemple, a été une grand sujet de confusion pour moi à l’adolescence.

Originaire d’une minorité chrétienne d’Égypte, où la croyance en Dieu est identitaire (notre religion est même inscrite sur notre carte d’identité), j’étais un adolescent très croyant. Peut-être même un peu extrémiste dans ma vision du bien et du mal. Jusqu’à un certain évènement qui est venu tout chambouler. J’en parle dans cet article. Sauf qu’au lycée, tous mes potes, et les personnes qui m’inspiraient le plus étaient athées et antireligieuses. Et il m’était impossible de m’identifier à ces “cathos réacs” qui eux, croyaient en Dieu, mais dont je ne partageais pas du tout les valeurs.

Devais je continuer a croire en Dieu et être en décalage avec mes potes, ou abandonner cette croyance et perdre le lien avec ma famille, et mon pays d’origine ?

Les doutes sont arrives, et ma croyance en Dieu a commencé à se fissurer. Je n’arrivais plus à être sur que Dieu existe vraiment. Si c’est une vérité, pourquoi tout le monde n’est pas d’accord ?

Et pourquoi est-ce que je me sens bien mieux avec des gens qui, selon ma croyances, sont dans l’erreur, et qui ont l’air d’être bien plus libres et heureux que moi. Mes croyances sont-elles une erreur ?

J’étais perdu.

Dans une de mes phases pour trouver des arrangements avec mes croyances, j’avais conclu que Dieu existait en Égypte, mais pas en France.

Ça n’a pas tenu longtemps.

J’ai fini par me convertir à l’athéisme, et entrer dans cette nouvelle religion avec la même extrémisme que précédemment : j’avais changé de camp, mais le monde restait divisé en deux. Les bons et les mauvais.

J’avais quitté une religion pour une autre.

Jusqu’à ce que mes croyances dans l’athéisme vacillent à nouveau, en commençant à fréquenter le milieu de l’accompagnement, très marqué par le syncrétisme new-age.

J’y ai alors adopté une posture d’incertitude, qui n’est rien d’autre qu’une nouvelle croyance, que le cinéaste jean Renoir a traduit dans son film “La règle du Jeu” par :

Tout le monde a ses raisons
(qui peut vite devenir tout le monde a raison).

Sauf que cette difficulté à avoir accès à mes propres croyances, me donne le sentiment d’être une girouette, qui fluctue au gré des lectures, tantôt sceptique et remettant tout en question, tantôt croyant dans la pensée magique, et les forces de l’esprit, me laissant souvent influencer par celui ou celle qui parle le plus fort, ou le mieux.

Apprendre à penser par soi-même, c’est un effort quotidien, qui demande de l’introspection, de la curiosité, de la remise en question, de l’honnêteté intellectuelle. Mais à la fin, quand t’as pesé le pour et le contre, faut bien que tu fasses un choix, non ?

Mais si choisir est douloureux, parce que tu le vis comme une exclusion, et un rejet, tu fais comment ?

Comme ça me manque parfois de pas pouvoir retrouver la foi du charbonnier qui, comme dirait Brassens, est heureux comme un pape, et con comme un panier.

C’est quand même plus confortable que d’avoir le cul entre deux chaises, et d’avoir peur de choisir celle sur laquelle t’asseoir. Avec ce sentiment angoissant que je n’ai toujours pas appris à penser par moi-même.

Alors, je serai curieux de savoir comment tu fais toi, pour penser par toi même, comment tu te remets en questions, et comment tu fais pour ne pas douter de ce en quoi tu crois ?

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J160 - Le droit à la détresse

« Quoi ? vous vous séparez, mais comment est ce possible ? Je n’arrive pas à y croire… On vous a toujours vus comme un couple modèle. »   C’est fou cette tendance que l’on a à idéaliser la vie des autres. A…

J159 - Te montrer vraiment

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- Mais enfin, t’es idiot ou tu le fais exprès ? J’ai 12 ans. Et Mme Burchill, ma prof de biologie nous emmène en forêt observer la nature, nous donnant comme devoir de la décrire. J'aperçois une araignée dont…

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Quand j’aurai zéro lecteurs
je pourrai enfin être un sale connard aigri
q
ui crache sa frustration sur le monde
qui bave et dit du mal des autres
sans se soucier des conséquences

J’arrêterai de mesurer mes propos
par peur de blesser Pierre ou Paul
je cesserai toute nuance
e
t j’abuserai des raccourcis
et
des clichés

Je serai un affreux donneur de leçons
le gourou de ma propre secte
dont je serai le seul
adepte
J’y interdirai l’accès aux cons

Enfin, je pourrai cracher, vomir, pisser
et tirer sur la corde des gros mots
pour te
traiter de connard
et
m’en foutre royalement
q
ue tu sois choqué ou amusé

 

En vrai,
quand j’aurai zéro lecteurs
j
e posterai rien de tout ça
Je serai surtout déprimé dans ma cave
Ou ligoté dans mon asile

Non, pour oser écrire tout cela
il faudra plutôt que j’ai cent, mille,
ou cent mille lecteurs
et que j
’habite dans une forteresse imprenable
que les critiques n’atteindront pas
Les
remparts seront faits de briques d’indifférence
Et la
peur du jugement se noiera dans ses douves

Quand vraiment, j’en aurai plus rien à foutre
d
e ce que l’on pense de moi
alors, je rangerai mon intelligence au placard
m
a tolérance, et ma modération aussi
Et comme les enfants qui jouent au fléchettes
je te bombarderai de mes humeurs de voyou
d
e mensonges et de mauvaise foi
ce sera l’état de guerre permanent
e
t le règne de la désinformation

Je me ferai passer pour un medium,
et je ferai parler Einstein, Jésus, ou son daron
p
our leur faire dire n’importe quoi

Et je lirai mort de rire
les commentaires outragés
d
es gens scandalisés par mes dérives
Je ne me rendrai même pas à mes procès
sauf pour y montrer mon cul
on me décernera la légion d’horreur
je l’accueillerai d’un doigt d’honneur

Je serai au dessus des lois,
Et bien sûr, bien au dessus de toi
Je flotterai au dessus des toits
parce que vraisemblablement
je serai déjà bien mort ce jour là.

Et toi alors, si t’en avais plus rien à foutre, tu ferais quoi de différent ?

Je suis curieux de savoir ce que cet article t’a apporté.

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Imagine, t’es tout seul dans ta maison

Soudain t’entends des cris à la fenêtre :

Des passant paniqués  agitent les bras

«  Sors vite. Ta maison brûle ! ».

Et la question est la suivante :

Quand il ne te reste qu’une seule minute pour quitter ta maison
avant qu’elle ne s’effondre,
qu’est ce que tu sauves ?

Généralement tu ne sauves ni les meubles, ni le frigo

Tu TE sauves

Parce qu’à ce moment là, tu le sais:

Tu es ce qui a le plus de valeur dans cette maison

Tu vaux plus que la maison elle-même

 

Tu vas traverser des crises dans ta vie,

Tu connaitras des krachs boursiers,

Tu verras s’effondrer des économies

Tu assisteras à la saisie de tes biens.

A la perte des gens que tu aimes le plus

Avec ce sentiment amer qu’il ne te reste plus rien.

 

Même si tout est détruit autour de toi.

Tu pourras reconstruire

Enfin, tu auras la possibilité de le faire

Jusqu’au dernier incendie

Celui qui brûlera la source de ton désir de vie.

 

Si tu mets ton désir de vie dans tes meubles,

Alors tu mourras avec eux

Si tu le places dans tes enfants,

tu mourras avec eux

Mais laisse pousser en toi la fleur du désir,

et tu pourras respirer son parfum

jusqu’à ton dernier souffle

Je te souhaite de tout cœur

Qu’un jour les flammes encerclent ta maison

Pour qu’enfin tu puisses choisir librement

la fleur qui te tuera.

 

Je suis curieux de savoir ce que cet article t’a apporté.

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« Quoi ? vous vous séparez, mais comment est ce possible ? Je n’arrive pas à y croire… On vous a toujours vus comme un couple modèle. »   C’est fou cette tendance que l’on a à idéaliser la vie des autres. A…

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J’ai peur de déplaire. C’est une des propositions sur lesquelles nous avons écrit lors du précédent cercle. Commencer ton texte par cette phrase, et partir ensuite pour 10 minutes de flow ininterrompu, ça te fait partir…

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Mon père était un homme très cultivé, et lisait à peu près tout ce qu’on pouvait trouver comme livres sur l’Égypte.

Avec ses amis, la plupart d’anciens prisonniers politiques égyptiens comme lui, il se réunissait dans notre salon, pour échanger sur la littérature égyptienne, la politique arabe, la cause palestinienne, ou le dernier article de tel chroniqueur égyptien.

C’est comme si malgré leur exil, ils avaient continué à vivre encore en Égypte. Moi, je comprenais rien à leurs échanges, et je me sentais comme un touriste dans ma propre maison.

Un soir, lors d’une discussion un peu plus animée que d’habitude, où les voix ont commence à monter, et les désaccords à s’exprimer, un ami de mon père lui a dit :

Toi, tu ne penses rien par toi-même. Tu ne fais que répéter ce que tu lis dans les livres, sans point de vue personnel. T’es un perroquet.

Cela a du beaucoup blesser mon père. Après ce jour leur relation, vieille de plus de 30 ans, s’est distendue.

Moi aussi, j’ai parfois eu le sentiment que mon père était un perroquet.

Il parlait très peu à la première personne, et se comportait souvent en homme de devoir et de responsabilité, répétant des principes moraux, sans que j’accède à ce qu’il vivait et ressentait intérieurement. Ce qui a rendu notre communication très compliquée. Son érudition m’apparaissait alors comme un paravent pour ne pas exprimer ce qu’il ressentait au fond de lui.

Une fois, on prenait un taxi à Assouan. Le chauffeur espérant gagner un généreux pourboire, s’était mis à faire à mon père un historique très approximatif de la ville. Voyant que mon père ne l’interrompait pas, et sans doute heureux de trouver un auditoire, il a continué sa logorrhée et la discussion a dévié sur les musulmans, et les chrétiens d’Égypte. Pensant sans doute avoir affaire à des musulmans, il s’est alors laissé aller à des propos très clichés, et méprisants sur les coptes.

Ça a commence à bouillir à l’intérieur de moi.

J’avais envie de lui balancer :

“ Ferme ta gueule. On te paye pas pour que tu nous sortes ton blabla raciste. Et puis, juste pour info, on est chrétiens”

Je n’ai rien pu dire. Et j’ai juste contenu ma colère

Etait-ce son assertivité ? Mon manque de courage ?

Comme si je devais fermer ma gueule, parce que j’ étais dans son taxi. Dans SA ville. Qu’il était chez lui. Et que mon père et moi, on était des étrangers. Rien de tout ça, ne devrait justifier que je ferme ma gueule. Pourtant, c’est ce qui s’est passé.

Mais ce qui m’a mis le plus en colère, cela a été la réaction de mon père.

Il a continue a écouter le chauffeur, tout sourire, et acquiesçant à ses propos comme si de rien n’était. Le chauffeur, s’imaginant sans doute que mon père était d’accord avec lui, était trop fier de continuer à faire son show.

J’ai donné un coup de coude à mon père.

“Papa, pourquoi tu ne dis rien ? “

Il a pas répondu.

A la fin de la course, mon père en payant le taxi lui a donné un montant supérieur à celui affiché au compteur.

Le chauffeur au lieu de son contenter de cela, flairant le potentiel, a continué son show, pour réclamer davantage.

Quand j’ai vu mon père sortir un autre billet, j’ai explosé

“Mais Papa, c’est une blague ? Déjà, tu lui donnes plus que le montant de la course. Il se permet de réclamer, et toi tu rajoutes ! T’as entendu tout ce qu’il a raconté ? C’est hors de question que tu lui donnes ça !”

Le chauffeur nous a regardé nous engueuler mon père  et moi, sans rien dire,  avant de repartir avec son généreux pourboire, qui avait sans doute pour lui plus d’intérêt que mon mépris.

“nan, mais t’as entendu ce qu’il disait sur nous ? pourquoi tu l’as laissé parler comme ça sans réagir ? ”

et la réponse de mon père a été

“Maa lesch…  »
(c’est pas grave)”

Comme si lui, était au dessus de tout ça. J’en ai beaucoup voulu a mon pere ce jour la. J’ai eu honte. Honte qu’il n’ait pas eu le courage de se defendre. De nous defendre. A nouveau, il s’était mis a faire le perroquet.

Un perroquet dissimulé sous des dehors de philosophe.

j’avais beau faire des reproches à mon père, contre son manqué de courage, sa peur de la confrontation, au fond, je m’en voulais de ressentir la même chose : ce sentiment d’impuissance face à ma peur d’affirmer mon point de vue quand il risque de déplaire à autrui. Moins par peur de blesser que par crainte d’être rejeté.

Les chiens ne font pas de chats.

Et les perroquets non plus.

J’avais beau avoir quarante ans, j’étais encore un enfant sage et lisse, qui se conformait à des injonctions de politesse. J’avais appris à ne pas faire de vagues, et à me comporter comme un enfant adapté, capable de se conformer au contexte pour gagner le respect et l’admiration de ses maîtres et professeurs.

C’était probablement le coût de notre intégration dans une France où nous n’étions pas bienvenus, et où pour trouver notre place, il ne fallait surtout pas faire de bruit.

J’avais faites miennes les injonctions de mon père.

Et meme a plus de quarante ans, derrière mon masque de faux rebelle, provocateur, libre indépendant, se cachait sournoisement… un perroquet.

Un jour, peut-être, j’arriverai à libérer cet animal-là de sa cage.

J’apprendrai a exprimer mes besoins, à poser mes limites, et à ouvrir mon bec, même dans les taxis.

Si ce texte t’a plu, tu peux rejoindre mon blog. Inscris ton e-mail, et ton prénom. Et coche la case ci-dessous.

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Et si tu veux explorer à ton tour l’écriture, jette un oeil à  Inspirateur – mon programme en ligne.

J160 - Le droit à la détresse

« Quoi ? vous vous séparez, mais comment est ce possible ? Je n’arrive pas à y croire… On vous a toujours vus comme un couple modèle. »   C’est fou cette tendance que l’on a à idéaliser la vie des autres. A…

J159 - Te montrer vraiment

J’ai peur de déplaire. C’est une des propositions sur lesquelles nous avons écrit lors du précédent cercle. Commencer ton texte par cette phrase, et partir ensuite pour 10 minutes de flow ininterrompu, ça te fait partir…

J158 - T'es con, ou tu le fais exprès ?

- Mais enfin, t’es idiot ou tu le fais exprès ? J’ai 12 ans. Et Mme Burchill, ma prof de biologie nous emmène en forêt observer la nature, nous donnant comme devoir de la décrire. J'aperçois une araignée dont…

Prends une liste de 8 a 10 mots/concepts. Mets ton chrono sur 10 minutes. Et invente une histoire. 

Voici ma liste de mots du jour, si t’as envie de tester, avant de lire mon histoire.

Un désir : un bateau en mer / Une couleur : rouge
Un souvenir : le jeu sexuel  du petit train / Un lieu :  Tiffauges
Un personnage : un chauve souriant /

Un secret : il collectionne des têtes d’enfant.
Une scène de film : La peau de Liliana Cavani : des gens à table mangent une sirène.

Une image percutante : un homme suspendu à une falaise
Un mot que je ne comprends pas : labile
Une phrase de poème : Quelquefois seulement le rideau des pupilles se lève. Sans bruit, une image y pénètre.

Version texte

Ouh la la… par où commencer : mon naufrage en mer de Chine… les meurtres innombrables que j’ai commis… ? 


J’ai endossé ce rôle, c
ela fait des vies et des vies, que je suis meurtrier, pédophile, sanguinaire, lieutenant khmer, maréchal à Tiffauges, et poète tourmenté parfois. Chaque fois que j’ouvre les yeux, c’est une nouvelle vie. Comme dit le poète :

Parfois, se lève le rideau des pupilles.
Sans bruit, une image y pénètre.

Tiens, c’est de moi aussi, ça. J’avais oublié que j’avais eu aussi cette vie là.

La encore je meurs. Je suis accroché à une épave. Et je vais crever d’épuisement dans cet océan. Je lutte. J’ai peur, et je me débat comme un mongol, contre la vague géante de la vie, qui m’engloutit.

Et voila qu’une autre encore arrive. c’est comme ça, je vais vider toute l’énergie de mon corps, avant de lâcher.

J’ai pas encore essayé tiens de sombrer, avant d’avoir épuisé mes forces, et me laisser emporter par la vague.

Qu’est ce qu’est c’est con, un humain. Ça tient à la vie. Encore une fois, je vais mourir. La je suis en haut, et je vois encore tout ça.
On me prépare déjà pour le prochain rôle. C’est un film que je verrai défiler sous mes yeux, et que j’oublierai aussitôt. Labile, il s’effritera. L’amnésie. Le noir. L’oubli, et le réveil, dans un nouveau corps, une nouvelle vie.

Certaines théories disent qu’il faut tout avoir vécu, pour devenir une âme accomplie. Foutaises. On ne vit qu’une seule chose. Une seule, jusqu’à l’écoeurement et la saturation. Je serai encore barbare, sauvage, violent. Je collectionnerai des têtes d’enfant dans un coffre en bois. Je ferai cuire des sirènes géantes dans des banquets. Et si je n’en trouve pas, j’en inventerai.

Une jeune femme que je ferai dévorer par un poisson géant. Et quand il lui aura arraché les jambes, on les mettra au four, tous les deux. Pour faire une pièce montée. Un bel assemblage, pour une belle assemblée.

Barbare, j’ai poussé mon père du haut d’une falaise à 11 ans. Le pauvre était resté suspendu en demandant de l’aide. Je suis parti chercher ma mère, en prenant tout le temps nécessaire pour qu’il s’épuise, j’avoue. J’ai aussi lancé quelques pierres sur sa tete, pour qu’il lache prise.

Allez, papa. Lâche.

J’ai découvert le jeu du petit train. Ados, on s’enfilait à la queue leu leu en écoutant une chanson pour enfants. Voilà la vie. Voilà les vies que j’ai eu. Les images s’évanouissent…

J’étais le capitaine du bateau, chauve, et plein de médailles. Les secours arrivent. Trop tard. La vague m’a pris. En route pour une nouvelle vie.

Ne croyez pas que j’aime ça, le crime, le meurtre, l’ignominie, je suis juste un explorateur. C’est ma mission, pousser l’humain dans ses retranchements les plus lointains, faire du supplice un art de vivre. Tout cela est au service d’un plus grand dessein. Qu’il vous échappe, soit.

Votre rôle est de me condamner, et de m’exclure, en prétendant que je ne vous appartiens pas. Que je ne fais pas partie de votre espèce.

Mais si, justement. Je suis le poil a gratter qui remet en cause toutes les croyances.

C’est a ce prix que l’humanité survit.

 

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J160 - Le droit à la détresse

« Quoi ? vous vous séparez, mais comment est ce possible ? Je n’arrive pas à y croire… On vous a toujours vus comme un couple modèle. »   C’est fou cette tendance que l’on a à idéaliser la vie des autres. A…

J159 - Te montrer vraiment

J’ai peur de déplaire. C’est une des propositions sur lesquelles nous avons écrit lors du précédent cercle. Commencer ton texte par cette phrase, et partir ensuite pour 10 minutes de flow ininterrompu, ça te fait partir…

J158 - T'es con, ou tu le fais exprès ?

- Mais enfin, t’es idiot ou tu le fais exprès ? J’ai 12 ans. Et Mme Burchill, ma prof de biologie nous emmène en forêt observer la nature, nous donnant comme devoir de la décrire. J'aperçois une araignée dont…

Version texte

Comment sortir du sentiment d’imposture du praticien en hypnose ?

A mes débuts, j’avais la boule au ventre quand je recevais des clients en séance d’hypnose. Même après avoir été recruté dans une école hypnose pour former des praticiens, et malgré mes années de pratique et de travail personnel, j’ai continué à ressentir cette même peur : celle de ne pas réussir à faire vivre à mes clients et stagiaires des états d’hypnose profonds. Si bien que j’ai progressivement évité de faire des transes formelles en séance.

Je me justifiais en disant que j’avais évolué dans ma pratique, et que je trouvais l’hypnose formelle pas toujours adaptée à certains clients.

Je continue à penser que de nombreux clients viennent chercher dans l’hypnose une solution à leurs problèmes, alors que l‘hypnose est justement pour eux le véritable problème : leur manière de fuir des réalités douloureuses vis à vis desquelles ils se déresponsabilisent, espérant qu’un coup de main providentiel les sorte de là. Et souvent, en tant que praticiens, nous alimentons ce problème de nos clients en leur proposant un changement rapide et efficace, dans un cadre d’amour et de bienveillance, où ils n’auront qu’à s’allonger ou fermer les yeux, pour que leur inconscient fasse le reste. En d’autres termes, et même lorsque nous en sommes conscients, nous jouons parfois à notre insu ce jeu infantilisant de la déresponsabilisation de nos clients.

Ce que je souhaite explorer ici, c’est ce qui se cache souvent derrière la peur de l’échec du praticien, et qui m’a conduit pendant tant d’années à éviter de faire de l’hypnose formelle. Et cela n’a pas grand chose à voir, ni avec la compétence, ni avec l’expertise. Certains appelleront ça le syndrome de l’imposteur, ou un sentiment d’illégitimité. Ce n’est que récemment que j’ai appris à mettre un autre nom dessus.

 

 

En hypnose, on appelle transe le véhicule qu’empruntent les clients pour sillonner leurs autoroutes intérieures. Pour monter dans ce véhicule, on utilise des techniques d’inductions, qui aident le client à se focaliser sur la route, à lever certains freins (diminution du facteur de jugement), et à augmenter sa réactivité (meilleure réponse aux suggestions). Notre mission de praticien n’est pas tellement de trouver l’induction qui fonctionne le mieux pour le client, mais de lui apprendre à utiliser une induction pour rentrer en transe. 

Autrement dit, ce que nous visons dans une séance d’hypnose à vocation thérapeutique, ce n’est pas le résultat de la transe, mais le chemin du client pour la vivre. Qu’une induction fonctionne ou non avec un client n’a aucune importance par rapport au travail que nous faisons. Nous ne sommes pas en hypnose de spectacle.  Et l’erreur que commettent la plupart des praticiens, c’est de vouloir que ça marche à tout prix, oubliant que nous œuvrons au service du client, pas pour notre désir de réussite.

Je le répète au cas où je n’aurais pas été clair. Peu importe qu’une induction fonctionne ou non. Il y a pour moi quelque chose de très égocentré dans cette idée que le praticien devrait réussir à mettre son client en transe. Nous ne sommes pas là pour prouver nos compétences d’hypnotiseur, mais pour aider un client à trouver son chemin de transe.

Et pour cela, il y un moyen d’une simplicité redoutable, beaucoup moins fatigant que d’utiliser des suggestions indirectes à rallonge, avec des présupposes alambiqués, des doubles négations confusionantes avec choix illusoires, et en construisant des chemins d’effets tellement complexes qu’on se perd parfois nous-mêmes dedans. 

Il suffit de demander directement au client de chercher le meilleur chemin pour entrer en transe. 

Chaque client a développé des stratégies, parfois très créatives, mais toujours efficaces pour survivre et s’adapter au monde. Et l’exploration de la transe hypnotique est une occasion inespérée pour qu’il découvre où IL est doué. Et si quelque chose l’empêche de vivre un état de transe, ce sera alors l’occasion d’explorer avec lui ce que c’est. Parfois ce qui empêche le client de rentrer en transe ce sont des peurs, des croyances, des jugements, qui généralement rejouent la problématique que le client est venu travailler. Alors, plutôt que de considérer tous ces obstacles apparents comme des échecs à l’entrée en transe, je les regarde aujourd’hui comme les véritables raisons de sa venue. Et travailler cela avec le client sera l’occasion d’apprentissages souvent importants.

Un client que j’accompagnais récemment à tester ses compétences à s’auto-anesthésier, avait réussi, après quelques minutes d’induction, à faire baisser le niveau de sa douleur de 8  à 6 sur 10. Après l’avoir félicité, mon réflexe a été lui dire :

– Super, maintenant que tu es passé à 6, et que tu as vu que tu pouvais influer sur l’intensité perçue de ta douleur, tu vas pouvoir réduire cette intensité à 4.

Voyant que mon client fronçait les sourcils, et supposant qu’il avait des difficultés à aller plus loin dans l’expérimentation de ses compétences, j’avais commencé à faire des suggestions pour l’aider. Il a fini par ouvrir les yeux, agacés.

– Namir, tu me soûles.

Ce fut l’occasion d’un sacré apprentissage.

Pour mon client, passer de 8 à 6 était une véritable victoire, et il ne voyait aucun intérêt à aller plus loin dans ces tests d’anesthésie. C’est à moi que cela ne suffisait pas. Je répondais sans le savoir à un injonction inscrite à l’encre indélébile sur mes carnets de correspondance, et qui avait fini par se graver dans mon subconscient :

Peut mieux faire.

Souvent, au lieu d’être au service de nos clients, nous sommes juste au service des nôtres. Et ces attentes trop élevées, deviennent, si nous n’y prêtons pas attention,  un frein à l’évolution de nos clients. Et c’’est aussi la plupart du temps ce qui nous fait ressentir la pression, et la peur de l’échec, et que nous appelons syndrôme de l’imposteur, ou sentiment d’illégitimité.

En voulant faire baisser le niveau d’anesthésie de mon client pour satisfaire MON niveau d’exigence, j’avais suscité en lui une réaction, qui s’est révélée être au cœur de sa problématique : son opposition systématique à toute demande d’effort lorsqu’il la percevait comme une injonction extérieure. Comme nous avions construit un bon rapport (il ne se serait peut-être pas permis de me dire “tu me soûles” si ce n’était pas le cas), nous avons alors pu saisir ensemble l’occasion de cette transe interrompue pour travailler sur sa problématique.

Voila pourquoi aujourd’hui, quand certaines suggestions ne passent pas chez mes clients, je ne cherche plus à les contourner par des évocations. Je préfère les questionner.

Depuis, dans mon approche de praticien, j’ai adopté 3 règles de base :

 

RÈGLE 1
Fais confiance à ton client.
S’il est impliqué, et qu’il se sent en confiance, il fera toujours de son mieux.

 

RÈGLE 2
Propose lui un pacte super clair dans lequel il est l’acteur principal.
Explique lui ce qu’est la transe, ce que tu attends de lui pendant la séance (suivre tes instructions, être actif et engagé, et s’exprimer dès que ça lui convient pas) et vérifie
qu’il est vraiment engagé.

 

RÈGLE 3
Laisse le chercher son chemin de transe.
Une fois que vous êtes ok pour aller dans la même direction, fais des suggestions simples, et laisse le chercher par lui-même. Aucune des tes suggestions ne sera plus efficace que celles qu’il décide de se faire à lui-même.

Et surtout, fais attention à ne JAMAIS avoir plus d’attentes que ton client.

 

Développer avec notre client un rapport d’adulte à adulte, et l’aider à découvrir de quoi il est capable par lui-même favorisera sa responsabilisation et son autonomie. Et cela enlèvera au praticien cette pression énorme qu’est la peur de l’échec de l’induction.

Mais se défaire des attentes a un coût. Cela implique de savoir se taire à certains moments, de ne rien faire, au risque de se sentir inutile, et d’accepter de n’être parfois que de simples prétextes, ou circonstances favorables à l’évolution de nos clients. C’est facile à dire. Beaucoup plus dur à incarner. Parce que l’inaction et l’attente peuvent activer des peurs profondes.

Nous les masquons derrière des mots nobles comme besoin d’aider, bienveillance, posture basse, bonne volonté ou une certaine proactivité. En creusant un peu, on pourrait y trouver la manifestation de notre besoin de contrôle, de toute puissance, ou l’expression de notre désir d’importance et de reconnaissance.

Aujourd’hui, à chaque fois que j’accompagne un client je fais très attention à ne pas avoir plus d’attentes que lui, en me posant cette question  :

Est-ce que je veux plus que lui qu’il change ?

Chaque fois que je ressens que c’est le cas, et cela arrive encore, je laisse passer quelques secondes pour revenir à une position plus curieuse et confiante envers mon client.

Se défaire de ses attentes excessives réconcilie avec le plaisr de l’hypnose et transforme les accompagnements. On laisse plus de place à nos clients qui prennent la responsabilité de leur changement.
Moins spectaculaire, moins valorisant pour l’ego, mais le héros n’est pas le praticien.

J’espère que cet article t’a été utile. N’hésite pas à me partager ce que tu en as retenu, en quoi il t’a inspiré, ou comment tu te positionnes différemment.

 

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Tu connais l’ingrédient le plus vendu au monde ?

Il est proposé partout : au restaurant, au supermarché, dans les formations, dans le sexe, sur internet. Partout.  C’est le Graal. Tout le monde poursuit.

Alors t’as trouvé ?

Un indice : c’est l’escalier du bonheur. Et tu peux te l’offrir avec et même sans argent.

Il est aussi précieux que l’or pour les chercheurs du Klondike, et aussi populaire que les frites pour les cantines scolaires.

Alors ?

Dernier indice :

Ça commence par p, comme dans  « pet ». Et ça finit par r, comme dans aire, ou hère, ou erre, ou ère. Ça en fait des pauvres hères errants qui galèrent dans notre ère solaire.

Je répète : ça finit par la lettre r comme dans « Hair », la comédie musicale du génial Milos Forman, qui justement finit par un air… de chant, cette fois, ce qui est normal pour une comédie musicale. T’as trouvé ?

Pouvoir ?

Non

Pinard ?

Non plus. Pinard ça finit par un « d », comme dans désaltérer. Même’ si le pinard, t’altères, plus qu’il ne te désaltère. De l’eau, du sport…. des haltères.

Bon, j’arrête avec mes jeux de mots, je sais pas ce que j’ai, ce matin.

Alors, voilà, je voulais te parler du…. plaisir.

Bientôt, même l’éducation nationale va en proposer : enseigner avec plaisir.

Fini les coups de craies dans la gueule quand t’avais pas la bonne réponse, les bonnets d’ânes et les humiliations, et les peut mieux faire. Bientôt ce sera les félicitations quand tu auras 2 sur 20, à ta dictée. Mais, c’est super : tu as déjà réussi a avoir deux bonnes réponses. C’est extra. Continues comme ça, tu vas progresser. Et en plus, quelle créativité dans ton orthographe !

Oui, il y a des avantages au plaisir. Quand tu kiffes tes profs, et que tu prends plaisir a les écouter, ça aide, c’est sur.

Mais tu connais le contraire du plaisir ?

Parce que le pluriel d’une haltère, c’est des haltères

Mais, le contraire du plaisir c’est quoi ?

Le déplaisir ? le dégout ? l’ennui ? La souffrance ?

C’est quoi pour toi le contraire du plaisir ?

 

 

Quand j’étais petit, je regardais les programmes pour enfants à la télévision. Il y avait des émissions bizarres. Vraiment bizarres. Des dessins animés psychédéliques avec des grenouilles qui jouent de la guitare en bigoudis, une émission pour enfants en langage des signes, des contes orientaux en ombres chinoises, des séries B, et un ciné-club ou on voyait des films du monde entier, et même en noir et blanc.

Bref, c’était un autre monde. Et je ne rêvais pas.

En puis, un jour, un truc étrange est arrivé dans notre maison

Un tout petit truc rectangulaire,  qui a change la face de l’humanité.

La télécommande.

Et avec elle, un virus est né

Le zapping.

La possibilité de ne plus laisser de place a l’ennui, et de faire du plaisir le moteur de nos vies.

Avant, il te fallait lever ton cul du canapé, et aller appuyer sur le bouton de la chaine de télé à trois mètres de toi, pour changer de programme. Autant dire, qu’après un bon repas, bah tu laissais la chance au chansons, même les plus mauvaises.

Mais quand zapper est devenu aussi rapide que de cligner de d’œil, et que l’espace qui séparait ton désir de ta décision s’est réduit comme peau de chagrin, et bien, la révolution a commencé.

Tu te demandes c’est quoi le rapport avec le plaisir ?

J’y viens.

Cette foutue télécommande a eu pour conséquence de modifier le contenu de tous le programmes. La télévision qui était alors notre fenêtre sur le monde, s’est transformé en distributeur d’addiction.

La peur du zapping a amené les producteurs a créer des émissions ou l’ennui était absent, au service du seul plaisir immédiat du télespectateur : Captons au maximum leur attention, divertissons les, mais surtout évitons tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à de l’ennui. Et la grande copine de l’ennui, dans la culture, c’est la réflexion et la pensée.

Alors, bye bye, les emissions qui prenaient leur temps, les mises en scenes audacieuses, les parti-pris radicaux.

Bienvenue au temps de cerveau disponible pour placer des produits.

Le plaisir est passé par là, et à chassé pour toujours l’ennui de nos écrans. Il est devenu la drogue favorite de notre société moderne.

Et voilà, comment, partant d’une télécommande, quelques années plus tard, nous nous sommes retrouvés avec Google, Tinder, Netflix, Uber, Spotify. Fini les files d’attente, fini la frustration, fini l’incertitude.

Tu me plais, je t’achète. Tu me soules, je te zappe.

Quand tu te crois libre de regarder ce que tu veux, d’écouter ce que tu aimes, tu subis surtout les algorithmes des intelligences artificielles, qui nivellent ton gout par le bas, en te proposant sans risque d’erreur, ce que tu aimes déja.

La seule chose qu’on peut pas encore zapper, ce sont nos parents et nos enfants. Eux, faudra vivre avec jusqu’au bout. Car Hélas, on n’a pas encore inventé la télécommande familiale. Mais rassure toi, ça vient.

Je te dis pas que le plaisir en soi est un mal, et qu’on finira en enfer parce qu’on a ete concupiscents, et hedonists. Je m’interroge juste sur l’impact psychique de cette hyper-dstributation du plaisir. Quand le seul moyen que la société nous propose pour gérer notre frustration, et fuir notre souffrance existentielle, c’est de nous promettre de vivre dans l’ile aux plaisirs permanents, faut juste pas s’étonner que nos enfants deviennent hyperactifs, anxieux, et violents.

Je me souviens , à une époque, j’attendais des mois pour voir un film de Lubitsch ou Vigo, j’ecumais les bibliothèques à la recherché d’un ouvrage sur bunuel, et cette attente, lorsqu’elle était enfin recompensée, me remplissait de joie. Je devorais les livres et le films. je m’en nourrissais

Maintenant tout cela est à disposition immediate. et je crois que ca m’interresse moins.

En théorie l’accès de la culture au plus grand nombre est en soi une bonne chose. Mais d’apres mon experience, cela a entraîné une separation encore plus grande entre les gens. On vit de plus en plus entre communautés de gens qui partagent les memes gouts et valeurs. Bonjour la diversité. Et adieu la curiosité et l’effort de sortir de nos zones de facilité.

Alors, bon, je veux pas faire le rabat-plaisir. J’aime bien  prendre mon pied. C’est meme un des problèmes de ma vie : j’ai du mal à gérer ma frustration. Mais comment apprendre à le faire, quand la société me propose le contraire en permanence.

Et sans apprendre frustration, on restera toute notre vie des enfants immatures. Mais avec des revenus. Donc les consommateurs idéaux pour cette société.

Un de mes amis me demandait quel était encore l’intérêt d’aller au cinema aujourd’hui que nous avons Netflix, Amazon, et toutes ces plateformes qui nous offrent des films à volonté, que nous pouvons visionner confortablement en restant chez nous devant  nos écrans géants.

La salle de cinéma nous propose une chose essentielle: l’impossibilité de zapper. C’est à dire l’opportunité de rentrer dans une expérience où nous sommes contraints de nous engager jusqu’au bout à rentrer dans la vision d’un auteur. C’est beaucoup plus difficile de sortir d’une salle de cinéma au bout de 10 minutes, même si le film ne te plait pas, que de cliquer sur ta souris quand ta série ne te convient pas.

Et c’est le seul moyen, à ma connaissance de garantir des oeuvres exigentes, qui prennent leur temps, et t’apprennnet à retrouver le gout de l’effort, la curiosité et une position plus humble dans notre rapport au monde.

Le pire dans tout ça, c’est qu’on croit qu’on est libres.

Parce que dans télécommande, il y a commande.

Encore faudrait savoir qui commande.

Et je suis vraiment pas sur que ce soit toi.

Bon allez, je te laisse, j’ai le livreur amazon qui sonne.

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C’est tellement génial de sentir que t’es pas tout seul, pas vrai ?

Que d’autres te regardent, t’admirent, apprécient ton travail ou te reconnaissent comme quelqu’un de bien, ou d’intéressant. Mais tu sais, cela n’enlèvera pas forcément ton sentiment de solitude. On est plus de 8 milliards, on a un monde de communication, d’internet, de réseaux sociaux, de médias, et pour autant, on souffre encore de la solitude.

C’est horrible la solitude. Personne ne devrait connaître cela. Je te parle pas de la solitude, qui est plutôt saine, et qui t’aide à t’épanouir, et que d’ailleurs tous les soirs tu es heureux de retrouver quand tu vas te blottir dans les bras du sommeil, mais du sentiment de solitude.

Quand tu ne supportes pas ta propre présence. Quand toutes les actions que tu fais, et que toutes les relations que tu entretiens avec les autres deviennent un moyen de fuite, une solution pour eviter ce qui te fait souffrir : toi-même.

Tu t’es déjà retrouvé tout seul dans un ascenseur en train de faire des grimaces devant le miroir pile au moment ou quelqu’un d’autre débarque ?

Et la souvent dans ce moment embarrassant, tu reprends une posture convenable, et vous restez tous les deux comme des cons, ne sachant quoi faire de votre présence, ni où regarder, en n’espérant qu’ une seule chose : que l’ascenseur arrive vite, pour mettre fin à ton calvaire, et te libérer de la présence de cet intrus.

Bah le sentiment de solitude, c’est comme si t’étais dans un ascenseur permanent, face à un intrus qui n’est autre que toi-même.

 

 

Je ne sais pas si l‘encre encore humide de mes mots arrivera à caresser la surface de tes blessures, toi que je ne connais pas encore, mais qui me donne pourtant envie de t’écrire, parce que nous sommes un, toi et moi. Dans notre nudité commune, nous nous retrouvons. Alors tu peux continuer à te retenir de faire des grimaces dans l’ascenseur, quand des gens y entrent, il y a entre toi et moi un secret magnifique : nous rêvons d’amour, d’harmonie, de rencontres, nous aimons les autres même si nous en avons peur parfois.

Je te souhaite qu’un jour tu saches regarder cet intrus sans avoir peur ni du regard que tu portes sur lui, ni de celui qu’il porte sur toi.

Que tu te rencontres.

Et tu n’auras plus besoin de faire de l’adaptation aux désirs des autres un remède à ta souffrance.Tu pourras vraiment les rencontrer. Juste pour la joie de leur faire cadeau de ta présence

Alors, comment on fait pour apprécier notre propre présence ?

Dans mon expérience personnelle, j’ai trouvé deux options.

La première, a été d’aller à la rencontre de cet intrus dans l’ascenseur. Fais connaissance avec toi-même. Ne fuis pas la solitude. Autorise là, jusqu’à ce que cet intrus se présente a toi.

Et dialogue avec lui . Par l’écriture, l’hypnose, la thérapie, ou tout autre moyen. Demande lui ce qu’il aime, ce qu’il veut.

Et s’il te réponds des choses comme :

« Je veux faire du bruit, de la cuisine, du sport, écouter de la musique, retrouver la joie de faire des grimaces devant le miroir, de chanter à haute voix même si c’est pas très juste, me masturber avec douceur et sans honte, et arrêter de m’en vouloir quand je procrastine, ou que  je me gave de chocolat jusqu’à en avoir mal au bidon. »

Et bien, rejoins le, et plutôt que de lutter contre tes compulsions, apprends à y mettre de l’amour.

Et l’autre option, si c’est trop pénible ou difficile pour toi de te regarder, c’est de jeter un œil par ta fenêtre (enfin, pas physiquement) : admire le monde dehors, fais la liste de tout ce qui est beau, écoute les gens parler, interroge les sur leurs passions.

Et au lieu d’attendre de recevoir des autres : donne.

Donne leur sans retour. Juste pour la joie de donner.

Donne même à l’autre le droit de ne pas aimer tes questions, tes cadeaux, ou de te faire des reproches.  (j’en parle dans cet autre article de mon blog)

T’es pas un boulet.

Ou alors, ça veut dire que tous tes amis sont des amateurs de boulets.

Si c’est le cas, dépêche-toi de les virer de ta liste d’amis.

Tu vaux mieux que ça.

Le vrai cadeau que tu offres aux autres, c’est ta présence.

Même si tu fais rien. Même si ça va pas bien a l’intérieur de toi.

Parce que tu as un truc rare, qui n’est vraiment pas donné à tout le monde tu sais. T’es vivant.

Et y a beaucoup de gens qui ont risqué leur vie pour ça, et qui seraient encore prêts à mourir, pour ça.  

Être vivant.

Et ça te donne le même droit à être sur cette terre, que ces huit milliards d’individus, y compris tous ces autres que tu jalouses, admires ou envies.

T’es là, et t’as pas besoin de faire quoi que ce soit pour être quelqu’un de chouette.

Juste accepter que t’es quelqu’un de chouette.

La suite tu vas voir, sera vraiment sympa.

Et si sur le chemin de ton accomplissement, de ta  rencontre avec toi-même, tu croises encore parfois ce sentiment de solitude, et bien fais comme moi, prends ta plume, et écris.

Qui sait, peut-être même que tu finiras par l’apprécier.

N’hésite pas à partager ton expérience dans les commentaires à la suite de cet article.

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