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Ça fait 3 semaines que Bruno a sorti cette putain de phrase qui s’est agrippée à mon cerveau, et qui est en train d’ébranler toutes mes croyances.
Je voudrais y consacrer un article, mais ça vient pas.
J’en parle à tout le monde. Je soûle tous mes potes. Personne n’est capable de m’aider à comprendre cette phrase.
Là, normalement, tu devrais te demander :
C’est quoi cette phrase ?
Et moi, logiquement, je devrais te le dire.
Ouais…
Je préfère faire le bâtard, et garder ça pour plus tard.
(en plus, ça rime)
Aujourd’hui, je m’engage, suite à la demande de mes lecteurs, enfin, plutôt de mes lectrices (ça fait classe d’écrire ça ), à écrire prochainement sur les sujets suivants :
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- Ma communication avec les arbres
- Ma naissance, racontée par mes parents
- Le désir de reconnaissance
- Le paradoxe du formateur, et de ses « il faut… je dois »
- Se lancer dans l’écriture
- Peut-on se débarrasser des bibelots dans la maison familiale, sans se faire foudroyer par le fantôme de ta mère ?
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Et, évidemment, je compte bien écrire ce p… de texte à propos de la phrase de Bruno.
Tu sais celle qui tourne en boucle dans ma tête depuis 3 semaines.
Tu te demandes toujours :
– C’est quoi, cette phrase ?
Ça vient.
J’ai rêvé d’un meurtre cette nuit.
Dans un hôtel. Une paire de chaussures, retrouvée à côté du cadavre d’Antonios.
Et sa tête posée dans la chaussure.
Alors je suis sorti de la chambre d’hôtel en hurlant, montrant ses chaussures à tout l’hôtel pour avertir du meurtre.
J’écris « JE », mais c’est le personnage qui hurlait, c’était pas vraiment moi.
Enfin… c’était moi, mais dans un autre corps, quoi….
J’ai rejoint un pote, qui m’attendait dans le bar de l’hôtel.
Et là, l’homme obèse est arrivé.
Le cowboy. Le méchant.
Devant tout le monde, je lui ai dit ses quatre vérités, et je lui ai même fais un doigt d’honneur.
J’avais très peur, même si je le montrais pas.
Il est resté très calme, son chapeau blanc de cowboy vissé sur la tête, me faisant comprendre à travers son regard, qu’il allait m’écraser comme une vermine.
Je lui ai tenu tête, en prétendant que je ne redoutais pas la mort.
Le cowboy obèse avait maintenant pris des allures de géant.
Sa présence terrorisait tous les clients du bar. Personne n’osait rien dire : il était à la fois le patron du bar, et de cet hôtel géant.
Avec mon pote, faussement sereins, on a quitté le bar, et au lieu de remonter dans nos chambres, on a alors rapidement descendu les escaliers pour semer le géant.
Une fois à l’étage du dessous, on a appelé l’ascenseur.
Mais le géant nous a vus.
Il avançait vers nous . Les portes de l’ascenseur ne voulaient pas se fermer. On avait des sueurs froides.
Puis l’ascenseur a démarré son escalade. C’était un ascenseur en verre, tout transparent. Très lent.
J’essayais d’appuyer sur tous les boutons pour accélérer sa montée.
Le méchant nous a suivi de son regard diabolique, puis s’est dirigé vers le hall, avec une sale idée en tête, pendant qu’on continuait notre ascension.
L’hôtel faisait des kilomètres, comme une ville infinie. Et on habitait tout en haut.
J’espérais que le méchant ne nous retrouverait pas.
Mais c’était son hôtel : il lui suffisait de consulter les registres pour savoir où on logeait.
Il a fait bien pire que ça.
Il a fait couper l’électricité dans tout l’hôtel. L’ascenseur transparent est resté suspendu dans les airs.
Et là, il a fait envoyer sa tueuse à griffes, pour nous assassiner.
On était que tous les deux, dans l’ascenseur. Mais une autre version de moi s’est mise à courir dans les escaliers, pour faire diversion, et nous pour protéger.
Je crois bien que je me suis alors jeté sur la tueuse à griffes, pour la retarder, et aider mes amis, enfermés dans l’ascenseur, à s’échapper.
Elle était métisse, sublime, avec un visage souriant, et un corps bien formé, généreux et ferme. Mais impitoyable.
Ses mains, comme Wolverine, envoyaient des rayons de griffes qui me lacéraient la peau.
Tout en me battant avec elle, je lui faisais du charme en lui disant que je la trouvais très belle, ce qui était vrai, et que c’était un cadeau pour moi de mourir de ses mains. Elle a ri, ma parlé de son coeur qui chauffait, tout en continuant son job de tueuse.
Elle bossait pour le méchant, et son métier était de me tuer. Mes forces faiblissaient. J’ai alors eu une idée.
Convaincu, qu’elle ignorait la mort d’Antonios, et que ce dernier était peut-être son amoureux, je lui ai dit, dans un ultime espoir :
« Tu vas me tuer, comme tu as tué Antonios ?
Parce que c’était bien toi, hein…. »
Je ne connais pas la suite de l’histoire.
Avec Bruno, on a joué à un jeu de la vérité, un peu alcoolisé. Quelqu’un dont c’était le tour, nous a regardés, et nous a dit, « Les amis, je vous aime ».
Et là, Bruno, avec la candeur d’un enfant perdu, lui a répondu.
« Je ne sais pas si j’ai jamais aimé quelqu’un.
En fait, je ne sais pas ce que ça veut dire aimer ».
3 semaines que ça tourne dans ma tête.
A suivre.
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