Un exercice d’écriture automatique au fil de la plume. S’abandonner à l’écriture, oublier le sens, et laisser les mots s’écrire. 

Étoile, tu as peur.

Ne le dis pas aux autres
Tu es une âme portée disparue
Sous les astres d’un roi qui
vit mourir un matin d’octobre
Au jour, une ombre

Écoute les cris des oiseaux :
Ils pleurent depuis les temps anciens
Une complainte s’est perdue dans la nuit
Celle de Jaia qui crie son enfant perdu
Elle l’a laissé dans son sommeil
Il n’en est pas revenu
Jamais il n’a trouvé le chemin de la paix
Et recherche depuis des siècles
sa mère
Pour lui demander pardon

Il porte en lui cette souffrance
Et elle la porte aussi
Ils se sont aimes
Et ont oublie de se dire adieu

Le monde tourne. Les astres brillent.
Et l’univers est en mouvement
Jusqu’au jour où ils se retrouveront
Et tout disparaitra

Quels sont ces cris d’oiseaux ? Grues volantes
Esseulées et partantes pour des horizons lointains

Jaia ou es tu ? Fils m’entends tu ?
Trame étrange.
Oiseaux de migrance
Barques vides sur les rives du fleuve des grands étangs

Vois-tu autre chose maintenant ?
Pas d’âme sans accès à la rive des indiens
Pas de bouée sans l’air qui la soutient
Et dans sa carapace, le silence
remplit la matière de sa puissance
Et heurte les filins d’acier qui soutiennent ses billes

Il est la colle de la matière, la prescription du divin
L’unité agente qui se dévolue sans fin
Raz de marées, puissants tourbillons,
éclos, échus, et déchus
Épaves, bateaux, et carcasses
Laissant sur le sable byzantin,
Les trésors d’un génie inconnu

Une barque petite se faufile
Sous les vagues de l’océan qui va
Comme une lame coupant un fil,
et le vent se déchire à chacun de ses pas,

Navire ancestral, héritage d’Orion,
Vacille sous le souffle de la buée des dragons
Pour qu’un jour, éteinte pourtant,
Tu auras éclairé le monde des vivants

Posant sur chaque escale, une nuée d’étincelles,
Allumant les feux de mille océans brumeux,
Se peut-il qu’un jour, on y soit au clair
Et que les êtres touchent enfin la lumière

Mais ce jour là, ils ne pourront désormais
Plus jamais
Regarder l’obscurité.

Adieu nuit, monstres, et berceuses
Lunes, astres, et cloches sonneuses
Vent sifflant dans l‘ether
Brise glacée, buée d’hiver

Adieu les arbres qui grandissent
Adieu le repos des enfants et les histoires du soir,
Adieu les lendemains, et les séparations
Adieu les retrouvailles du matin,
Adieu le mystère et les rêves
Adieu a notre humanité

Voici ce qui adviendra lorsque la lumière sera

Êtes vous déjà disposé à cela ?

(J’ai écrit ce texte au clavier, un matin très tôt au réveil. en utilisant une des méthodes d’écriture créative que je transmets dans mes formations d’écriture : Écrire sans s’arrêter, en tapant le plus rapidement possible, et sur un rythme sonore, puis changer de main, et laisser la main non dominante écrire)

Cette nuit, j’ai rêvé que le docteur Martel était nue dans mon bain.
Quand je suis entré dans la salle de bain, j’ai été un peu surpris, et gêné en mème temps.
Elle m’a demandé ce que je faisais là.
Et moi, comme un âne, je me suis justifié, d’être chez moi…

Le chameau avec lequel j’ai grandi est mort en Abyssinie.
Vous, les orques, les dauphins, et les otaries de mon jardin,
Pensez à vous couvrir, il fait froid dehors.

QUI ÉCRIT EN MOI ?

Je dessine avec des mains sur un clavier
Ou plutôt des mains dessinent sur un clavier,
Et je te laisse guider mes doigts

Toi qui que tu sois,
j’aimerais faire un pacte avec toi, un serment d’amour et d’amitié,
nous vivons ensemble depuis bien longtemps, non ?

Je ne sais jamais quand c’est toi ou moi qui parle, qui pense, qui agit.
Peut-être mème que toi non plus, tu ne le sais tu pas.
Qui es-tu ?
Dieu en moi ?
Un Ange tombé de son nid ?
Une pleureuse cachée dans mon sein, un guerrier blafard vêtu de mon corps,
une Princesse aux corps de sel, Loth, voyant sa femme transformée en statue,
un montreur d’ombres itinérant,
un enfant rieur, qui court derrière la vie,
Les animaux qui me visitent parfois : toi la pieuvre sage, l’étoile de mer au cœur aimant, le chimpanzé malin, le tigre furieux, la girafe idiote, l’ours en deuil, l’araignée-scorpion en colère et affamée….

J’aimerais te connaître, et si derechef tu t’exprimais ?

LA RÉPONSE

( TRADUIT DE L’ARABE)

Parmi les plus beaux jours de ma vie
Celui ou tu fus
Beauté lunaire
Sourire d’abondance
Donnez moi une terre pour y planter la graine de la jeunesse
J’y apprendrais la couleur des oiseaux
N’importe où
N’importe quand
Personne ne connaît le sens des mots
Etre de bois,  baobab animé par la glaise,
Ombre figée par le temps

 

LES TROIS OMBRES

Et toi tu cours, et tu passes sous un lampadaire, et soudain tu vois  sur le sol
trois ombres courant avec toi, et disparaissant, fugaces
Et c’est comme un éclair : et si tu n’étais pas le coureur, mais l’ombre ?

Et pendant un instant tu attends que l’ombre revienne pour te projeter en elle.
Elle te fait peur, cette ombre. Plus rapide que toi, elle arrive et elle part
Tu as à peine le temps de l’embrasser, que déjà elle a la vie traversé.

D’où est elle venue, où est elle allée,
de quelle partie de toi, cette ombre est-elle projetée ?
Et l’autre ?
Et la troisième ?
Combien d’ombres simultanées peux tu avoir ?
Explore cet zone d’ombres, cet endroit et auras une œuvre

Le cinéma la dedans ?
Une ombre projetée en couleurs..

Namir ABDEL MESSEEH –

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