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C’est l’histoire d’un garçon qui s’est fait voler sa tristesse par une sorcière. Sur un cheval au galop, il part à sa poursuite, furieux.

En chemin, il croise une jeune fille, armée d’une épée. A elle, la sorcière a volé sa peur. Et elle est bien décidée à la récupérer

Alors, ils font alliance. A deux, ils mettront le grappin sur cette voleuse d’émotions.

Et les voila sur les routes.

Arrivés à un carrefour, ne parvenant plus à se mettre d’accord, ils se disputent. Blessés, ils se dénigrent en minimisant la souffrance de l’autre, et finissent par se séparer.

Quand des années plus tard ils se retrouvent, au même carrefour, la jeune fille, devenue femme, exprime sa tristesse d’avoir blessé l’homme, qui reconnait qu’il a eu peur de sa vulnérabilité. Ils voulaient tous deux avoir raison.

Ils se réconcilient, et repartent ensemble à la recherche de leurs émotions volées.

Les années passent.

Un soir de lune jaune, un voyageur leur révèle enfin où se trouve la maison de la sorcière, celle qui leur avait volé leurs émotions. L’homme et la femme, heureux et impatients remontent au galop sur le cheval fourbu.

Enfin arrivés, ils ne trouvent qu’une maison vide et délabrée.

La femme paniquée, s’agite :  Et si la sorcière n’habitait plus là ? Et si elle était morte ?

L’homme l’écoute, abattu. Des larmes commencent à couler de ses joues. Il ne peut pas croire qu’ils ont fait tout ce chemin pour rien.

Dehors, c’est un déluge de pluies torrentielles. Tristes, craintifs, et épuisés, ils se serrent dans les bras, et s’endorment.

Au petit matin, la pluie s’est arrêtée, et un timide soleil brille déjà.

La femme sort décidée. Ils reprendront leur route. Le voyageur s’est probablement trompé, la sorcière a du partir ailleurs.

L’homme hésite. Leur cheval est vieux, comme eux, et l’épée rouillée.

Et s’ils restaient ici ?

Ils ont passé tant de temps à poursuivre celle qui leur avait volé leur peur et leur tristesse.

Non. Ils doivent aller au bout de leur mission. Retrouver cette sorcière. Même s’ils ne savent plus très bien pourquoi.

Alors, abandonnant leur cheval fourbu, et leur épée rouillée, ils reprennent la route, n’écoutant ni les pleurs ni les cris de leurs cœurs déjà vieux.


Prénom


J160 - Le droit à la détresse

« Quoi ? vous vous séparez, mais comment est ce possible ? Je n’arrive pas à y croire… On vous a toujours vus comme un couple modèle. »   C’est fou cette tendance que l’on a à idéaliser la vie des autres. A…

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3 réponses
  1. lili
    lili dit :

    Hello Namir,
    Comme l’impression que t’as décidé d’essayer d’autres couleurs de projecteurs? En tout cas, c’est l’effet que ça me fait et c’est plutôt sympathique. Dis, tu voudrais bien allumer le stroboscope quelques secondes aussi, juste pour voir ce que ça donnerait?

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    • Namir
      Namir dit :

      Oui, j’ai pas vraiment décidé. Disons que mon style change, et que je le découvre aussi.
      Y a une dimension parfois poétique qui émerge, je trouve. je ne le cherche pas forcément. Disons que je la laisse s’exprimr;
      Pour le stroboscope, je sais pas trop a quoi tu fais reference.

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      • lili
        lili dit :

        me suis posé la question pour le stroboscope et voici ce qui vient: « en changeant les couleurs des projecteurs, le coloriste influe la tonalité de la scène; en échantillonnant différemment le temps, le stroboscope révèle autrement le mouvement ». Apparemment, c’est pour ça que l’idée d’allumer un stroboscope est venue…

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