Prends une liste de 8 a 10 mots/concepts. Mets ton chrono sur 10 minutes. Et invente une histoire. 

Voici ma liste de mots du jour, si t’as envie de tester, avant de lire mon histoire.

Zavatta – le jour du marché – place de la République – jeudi – couleurs chatoyantes – 3 personnes qui marchent – automne – vison

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C’est l’histoire d’un garçon de 8 ans, qui veut aller au cirque. Il interrompt ses parents en pleine discussion, les suppliant d’aller voir Zavatta.

Sa mère lui dit oui. Juste pour le faire taire. Et reprend sa discussion avec son mari.

Ils avancent tous les trois dans la rue. C’est l’automne. Elle porte un manteau en faux vison noir qui arrive a sa taille, et lui fait de larges épaules. Tout cela est bien doux. Comme l’air ce jour-là.

C’est mercredi. Le jour du poisson. Le marché du matin a été fait. Le repas aussi. Et déjà la fin de journée approche. 17H30.

Le père, la mère, et l’enfant marchent à nouveau dans la rue.

Ou vont ils ?

Rentrent ils a la maison ? Se rendent-ils à une réception ?

Ils se sont arrêtés à une banque place de la République. Et parlent de succession.

Ils rentrent maintenant. L’enfant est content, car il sait que le cirque l’attend

Le soir venu, il demande a sa mère s’ils iront demain.

Où ca ?

Bah au cirque ?

Quel cirque ?

Colère.

Mais maman tu m’avais promis ! Tu m’avais dit oui !

 

Et ça monte. Et les crises et les pleurs. Et le père intervient. Il demande à son fils de se calmer. Ils en reparleront demain.

Le lendemain. Maman n’est pas là. L’enfant demande où elle est. Le père ne dit rien. Il reste calme.

Cet après-midi, ils sont allés au cirque tous les deux. C’aurait du être un moment heureux.

Mais le cirque malgré sa musique, et ses odeurs, avait un gout de brun.

Couleurs chatoyantes ? Non, violentes. Trop de bruit.

Les coups de fouet du dompteur qui font mal au coeur.

Et les popcorns brulent la gorge.

L’enfant est ressorti triste et maussade

Son père a marché à ses cotes. Ils ont fait le chemin de la veille. Mais sans elle cette fois.

Rien ne s’est dit. L’homme a pris la main de l’enfant. Et il a pleuré. En silence. Comme dans les films où les grands font des choses que les petits ne comprennent pas.

C’était un jeudi. C’était les vacances.

L’automne, c’est la saison du silence, des marrons et des séparations.

Maman ou es tu ?

Depuis ce jour, personne ne t’a revue.

 

Et l’enfant jamais n’en a reparlé.

 

 

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3 réponses
  1. mélanie
    mélanie dit :

    Depuis la balustrade, je pouvais observer la foule qui se pressait dans la rue poussiéreuse, c’était jour de marché. Sur la place de la République, la fontaine glougloutait, laissant échapper parfois une gerbe d’eau verte en un rot sonore. C’était jeudi et je n’avais pas école.
    En contrebas, trois personnes marchaient vers la foire où se montait – on le voyait déjà pointer au-dessus des arbres – le chapiteau Zavatta.
    Et au milieu de tout ce remue-ménage, un homme pas très grand se détachait, il avait la tête couverte d’un borsalino gris lustré ; je pouvais à peine distinguer son visage mais je pouvais observer le cercle qui se formait autour de lui ; les gens, comme aimantés, ne pouvaient s’empêcher de s’arrêter pour écouter la conversation qu’il menait avec un homme trapu, un peu fort, engoncé, lui, dans un costume aux couleurs chatoyantes. Le contraste entre les deux hommes était saisissant.
    Le vent d’automne était puissant et je ne parvenais pas à entendre le moindre mot mais, à l’air guilleret des visages, je savais que l’atmosphère était au badinage. Soudain, d’une main, l’homme souleva son couvre-chef tandis que la seconde visait d’une droite bien ajustée le visage du petit gros. Ça fit CRACK ! La foule épouvantée s’écartait encore que l’homme asséna prestement un coup de boule puissant qui finit de terrasser sa victime. Le sang avait giclé. Une dame en vison qui se tenait tout près restait muette de stupeur, n’essuyant même pas son visage constellé.
    Et l’homme distingué, faisant preuve d’une maîtrise parfaite de la situation, remit en place ses cheveux et son chapeau, tira légèrement sur les manches de sa veste qui s’étaient relevées dans l’action et tendit son bras à une petite fille qui n’avait pas bronché, patientant depuis le début.
    La scène avait été tellement rapide qu’ils eurent tout le temps de disparaître dans la cohue qui s’était formée. On ne les revit jamais.

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