Version audio
Version texte
Ça y est, j’y suis arrivé. ENFIN
A cet endroit dont je parlais dans un de mes premiers articles : le point de bascule (que je t’invite à découvrir ici)
Ce carrefour du non-retour. Tu sais, le moment où t’as l’impression d’avoir tout dit, tout écrit, et le sentiment d’avoir plus rien à raconter.
Plusieurs articles écrits la semaine dernière sont restés en mode brouillon. L’enthousiasme des premières semaines à laissé place à un sentiment d’obligation.
Et pareil pour mes cercles d’écriture. J’ai plus envie.
Et c’est pas agréable, parce que tu te retrouves devant la question clé : arrêter ou continuer ?
Mais si j’arrête, ce sera un abandon ? ou au contraire, l’expression d’un cap que j’ai passé ?
Je crois qu’on appelle ça un moment de crise.
Dimanche, le jour de mon cercle d’écriture prévu à 21 heures, après le coucher des enfants, j’ai vécu une journée de stress pas possible. Faut dire que j’avais d’autre priorités : mon scénario à boucler absolument avant minuit. Et je voulais aussi passer du temps avec mes enfants, et gérer l’organisation familiale.
Alors pourquoi un moment comme le cercle d’écriture qui en soi est plutôt très convivial est devenu source de tensions si fortes ?
Le stress est monté toute la journée, et a fini par exploser en colère contre mes enfants. Et là, je me suis rendu compte que quelque chose n’allait pas.
J’ai appris beaucoup de mes enfants ce jour là.
Je suis allé voir mon fils dans son lit, avant le début du cercle :
“Tu sais, je voulais que vous soyez couchés tôt ce soir, pour préparer mon cercle. Je suis désolé de m’être emporté si vite avec toi et ta sœur. J’ai pas à vous imposer mon stress. Vous n’y êtes pour rien. Vous êtes vivants, c’est normal. Vous êtes pas une télécommande qui s’arrête de vivre parce que j’en ai besoin. J’aurais jamais du caler de cercle un soir ou je vous ai .”
Mon fils m’a écouté attentivement
Papa, si ça te stresse comme ça ton cercle d’écriture, pourquoi tu l’annules pas ?
Ah non, c’est pas possible, les gens m’attendent. Si j’annule, je…. Je peux pas trahir mes engagements…
Pourtant, j’avais pas respecté mon principal engagement ce jour-là. Celui d’être un père à l’écoute de ses enfants. Je m’étais mis dans une grosse colère contre eux. Une colère que je me serai jamais permise d’exprimer devant d’autres gens.
Moi qui avais lancé ces cercles pour être en relation avec les autres, je me retrouvais soudain comme prisonnier des mes propres engagements, de ma peur de décevoir, alors ma démarche avait été initiée par un désir de m’écouter.
Bon, la leçon était dure à encaisser. Mais on se libère pas aussi facilement de ses carapaces, et de l’image qu’on veut donner de soi.
Même quand tu crois que t’as évolué, la Vie a cette intelligence de te ramener encore et toujours au même endroit, et te mettre face à ta vérité brutale.
J’ai regardé mon fils dans les yeux. Je lui ai souri.
J’ai pris le temps de me demander ce qui était le plus important pour moi à ce moment-là. Et j’ai annulé le cercle.
Je suis allé retrouver ma fille contre qui je m’étais emporté, lui ai expliqué les raisons de mon attitude, et me suis excusé, en prenant le temps de l’écouter.
Et comme par enchantement, le stress a disparu.
C’est drôle, parce que le thème du cercle d’écriture était le corps. J’y avais beaucoup réfléchi, et j’étais même curieux d’explorer avec le participants, des questions comme :
Comment tu te représentes ton corps ? Et plus précisément, chaque partie de ton corps, par exemple, ton cœur, ton ventre, tes pieds, ou encore ta gorge, comment tu te les représentes ?
Comment tu écoutes ton corps ? Et comment tu communiques avec lui
Et là, je peux te dire que mon corps venait de me donner une belle leçon.
Cette colère explosive, que je rejetais si fortement chez moi, c’était pas qu’ un truc si négatif en fait.
C’est le moyen que mon corps utilisait pour me dire :
Hey ! Y a un truc que tu n’écoutes pas, Namir et qui te parle depuis un moment. Tu peux pas continuer comme avant.
Et là, une pensée a fait irruption dans mon esprit.
Comment se fait il que je suis capable d’une telle colère face aux gens que j’aime le plus, alors que je ne me permettrais jamais d’exploser comme cela au dehors ?
Euh…peut être justement PARCE QUE je les aime.
Quoi ?
Ainsi donc l’expression de ma colère serait une manifestation de l’amour inconditionnel ?
J’aime mes enfants. Notre lien est si fort que je ne crains pas de les perdre en exprimant ma colère. Je suis tellement en sécurité dans cette relation (ou je sais, logiquement ça devrait être l’inverse), que je peux me permettre d’exprimer des émotions inhibées, ou que je ne m’autorise pas en dehors.
My God !
Alors, face à la colère, comme à la crise, et bien tu t’arrêtes. Tu te poses. T’écoutes. Et tu discutes avec ta propre intelligence pour comprendre ce qui ne va pas, et comment tu veux continuer. Ou pas.
C’est le moment ou tu remets tout sur le tapis.
Tu vois, c’est important les crises. C’est salutaire même. Même si l’issue n’est pas toujours celle à laquelle tu t’attends.
Dans mon cas, c’est une formidable opportunité pour me redemander : pourquoi j’ai commence ce blog, et ces cercles d’écriture ? Qu’est ce que je recherche ?
Quelles sont les bonnes raisons d’arrêter ? Et les bonnes raisons de continuer ?
C’est juste que j’avais juste pas prévu qu’il serait aussi douloureux, ce point de bifurcation.
Alors, si toi aussi, tu traverses ces moments là, ne cherche pas à les nier, ou les positiver en te rassurant, en te disant que ça va aller. Prends le temps d’écouter. C’est souvent l’occasion de te reposer les bonnes questions.
Alors, je serai curieux de savoir ce que tu vis en ce moment, et comment tu gères.
N’hésite pas à partager ton expérience dans les commentaires à la suite de cet article.
N’hésite pas à me faire part de tes réactions : tes commentaires m’aident à faire vivre ce blog. Parfois même, de nos échanges pourra naître un article.
Et soutiens moi en partageant l’article que tu as préféré dans tes réseaux.
Et si tu veux explorer à ton tour l’écriture, jette un oeil à Inspirateur – mon programme en ligne.
Aujourd’hui je vois la notion d’engagement comme un moyen de se faire mener par le bout du nez. Si les commerciaux utilisent ce fait que les humains ont tendance à avoir des difficultés à se désengager, ce n’est pas pour rien…
Pourquoi le désengagement est-il si universellement difficile (au moins dans la culture occidentale) ?
Je ne sais pas pour les autres, mais l’émotion que le désengagement provoque en moi, je la connais bien : j’ai passé ma vie à changer d’avis, après m’être juré de ne pas le faire. Et à m’en vouloir pour ça, à mort.
C’est vrai qu’on « perds » des gens, à changer d’orientation. À dire qu’à présent, ce truc que je faisais, je n’y suis plus, alors je passe à autre chose. Mais à continuer à le faire, ce truc-là, tout en n’y étant pas, ça devient mécanique. Il n’y a plus d’énergie. Ça devient de la merde.
Alors quitte à « perdre » des gens en route, je préfère être fidèle à moi-même, me dire que je rencontrerai d’autres gens dans les nouvelles circonstances que je vais créer et qui ne seront pas de la merde puisque j’y mettrai mon énergie, et pourquoi pas rencontrer des gens qui ont en commun avec moi de mener plusieurs trucs à la fois, de sauter du coq à l’âne, et de s’y donner à 100% à chaque fois.
Merci pour ton commentaire.
Au fait, est ce que tu recois mes reponses par email ?
Eh bien oui, ça fonctionne ! voilà qui est bien agréable, merci d’avoir ajouté cette fonctionnalité 🙂
Youpi !!!