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Ça y est, je viens enfin de trouver ma raison d’écrire.
C’est pas l’argent.
Ni la célébrité.
Ni la connaissance de soi.
Ni la reconnaissance de mon talent.
Ni même la postérité.

C’est pour être en lien avec toi.
J’ai besoin que tu me lises.
J’ai besoin que nous soyons en connexion.
Parce que je crains la solitude, celle là même depuis laquelle je t’écris en ce moment.

Y a plein de façons d’être en connexion avec les autres : sortir, travailler, avoir des activités sociales, faire partie d’associations, voyager.
Çà, c’est quand t’es sociable, que t’as pas peur des gens, et du contact.

Moi, j’ai appris à voir les autres comme une menace.
Je fais pas exprès. C’est une longue histoire.

Et comme j’ai 48 ans d’entraînement, j’ai appris à bien cacher mon jeu.

Écrire, c’est ma sécurité de pouvoir te rencontrer, sans les risques.
Parce que malgré ma peur, j’ai envie que nous partagions quelque chose ensemble.

A première vue, notre échange est unilatéral : Moi j’écris, et toi, tu me lis.
Et c’est vrai qu’au moment ou j’écris ces lignes, je ne te vois pas, je ne t’entends pas, je ne sais ni ce que tu penses, ni ce que tu ressens.
Et pourtant, nous sommes en train de dialoguer.
Je vais tenter de te préciser pourquoi.

Pendant longtemps, j’ai tenu un journal.
Je le tiens encore quotidiennement.
Ça me fait un bien énorme.
Cela a même soigné des blessures profondes. J’y croise parfois la honte, ce désir inconscient de montrer ce qu’on ne peut pas montrer, et la joie aussi.
Et je suis fier de cette liberté que j’ai su créer avec moi-même.
Mais il me manque quelque chose dans cette écriture.
Toi.

J’écris aussi des articles où je partage mon savoir et mes connaissances, en espérant que cela m’aidera à me faire connaître, et me ramènera des clients.
Mais cette position ne me convient pas vraiment.

Alors, j’ai décidé de lancer ce blog.
J’ai pris la résolution de poster un écrit chaque jour, pour y partager avec toi, les questions que je me pose sur la vie, la création, l’amour et les relations humaines.
Des questions que je n’ai pas encore résolues d’autres sur lesquelles je suis en train d’évoluer et d’autres encore où je suis perdu.

Ici, je n’ai rien à vendre. Juste une croyance à te partager.

Elle est assez difficile à expliquer.

Toi et moi, on fait un.

Bien sur, on n’a pas la même histoire, les mêmes expériences.
Et pourtant, on est les fruits du même arbre.

Je t’écrivais plus haut, que l’écriture est un dialogue.
Tout comme la vie, d’ailleurs.
Elle te répond toujours, quand tu t’y abandonnes, et que tu prends soin de l’écouter.
Parfois ce dialogue se fait avec des mots, parfois il se joue à un niveau plus subtil.

Et dans ce dialogue que nous avons ensemble, toi et moi, je ne sais pas lequel de nous deux a initié l’écriture de cet article.
Peut-être qu’en l’écrivant, je n’ai fait que répondre à ta demande, à une question que tu te posais secrètement, ou un désir que tu n’osais pas encore exprimer.

Alors, permets moi de te dire que je suis heureux de te rencontrer.

 

 

 



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15 réponses
  1. Marbot
    Marbot dit :

    Bonjour Namir, j’ai commencé la lecture de ton blog par J50 et quelques et ça m’a donné envie de venir découvrir J1, puis J2… et de remonter le fil de l’histoire 🙂
    À te lire dans les commentaires, je vois que tu ne savais pas au moment où tu écris que tu arriverais à J58 et demain à J59. J’espère que je ne dévoile rien de ton futur en te disant cela 🙂

    Répondre
  2. Nouria
    Nouria dit :

    Bonsoir Namir,
    Merci pour ce texte auquel je peux vraiment me reliée.
    Nous ne nous connaissons pas mais je peux me retrouver dans ces mots.
    J’ai pendant un temps écris des « lettres à un inconnu  » parce que mon journal me semblait trop étroit
    Je m’adressais à des personnages fictifs avec qui j’aurais aimé correspondre.Parfois une meilleure amie, d’autre fois un amoureux espéré,d’autres fois encore un guide sur mon chemin…
    Et puis je les mettais dans une belle enveloppe sur laquelle était noté « lettre à un inconnu ‘ et je les déposais dans un lieu public, sur un banc dans un jardin …
    Et l’idée qu’elles puissent être lues me réjouissais.
    J’écrivais pour quelqu’un.
    Je crois que je rêvais secrètement de trouver un jour à mon tour une réponse à l’une de ses lettres…

    Répondre
    • Namir
      Namir dit :

      Bonsoir Nouria,
      C’est très touchant, ces lettres à un inconnu.
      Tous mes cahiers ont des prénoms. Parfois, quand j’écris mes pages du matin, je dialogue avec « Ibrahim », « Zeineb », « Taha. Chacun de ces cahiers est devenu comme un ami, a qui j’ai confié une periode de ma vie. Mais en fonction du prénom, c’est comme si chaque cahier (qui a une couleur differente) avait sa propre personnalité, et teintait notre dialogue d’une tonalité particulière.
      J’aime beaucoup l’idée de s’adresser à quelqu’un. Quand j’écris mon blog, des fois, je pense à une personne particulière à qui j’ai envie de m’adresser (meme si je la nomme pas), d’aitres fois, je m’adresse à l’adolescent que j’ai été, ou a d’autres versions de moi.
      Merci de ton partage.
      Même si j’ai du mal à imaginer comment être amoureu(se) d’un personnage qui n’existe pas, Je serai curieux de savoir quel genre de reponse tu aurais aimé trouver à tes lettres.

      Répondre
      • Nouria
        Nouria dit :

        Je ne crois pas que j’avais vraiment d’attente sur la forme.
        C’est plus l’idée du jeu que j’espérais:
        Tu déposes une lettre au hasard des rues , quelqu’un la trouve, la lit, répond à la lettre comme si elle lui était vraiment adressé et y livre un bout de lui-même et
        puis la redépose avec la mention « réponse à une inconnue  » .
        Et parce que la vie est incroyable de malice, je serais tombée dessus à mon tour et une sorte de jeu de piste aurait pû commencer:
        Où sera la prochaine lettre?Quand?De quoi parlera t- elle?
        Je peux imaginer l’excitation et l’impatience que cela aurait pu procurer!

        Pour ce qui est d’écrire une lettre d’amour à quelqu’un qui n’existe pas, c’est toute une histoire en soi…
        Peut-être que je te la raconterai un jour.
        Merci pour le partage.

        Répondre
  3. Dussaule Isabelle
    Dussaule Isabelle dit :

    Hello heureuse de te retrouver sur la route.
    Ce texte est magnifique, hâte de te lire encore et de partager ces espaces de rencontre que tu proposes.
    A tout bientôt

    Répondre
    • Namir
      Namir dit :

      Salut Isabelle. Content que ça te plaise.
      de la lecture, tu en auras ! je me suis engagé a poster un texte par jour pendant…. 3 jours… euh… nan, plus. Minimum un mois. Après je verrai.

      Répondre
    • Namir
      Namir dit :

      Oh merci Annie. il te suffit de mettre ton mail. Content que cela puisse t’inspirer. Si ce blog réussit à donner envie à des gens d’écrire, et les inspirer, alors je suis comblé.

      Répondre

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  1. […] C’est ce qui m’a décidé à poster mon premier article de blog. […]

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