Vous vous torturez pour savoir ce que vous avez à raconter d’exceptionnel ?

Pas besoin d’aller chercher loin. La réponse est devant vous. Ou plutôt derrière.

Retournez-vous, et regardez dans le miroir.  

 

LE SECRET QUI REND TOUT AUTEUR INIMITABLE

Savez vous ce qui fait de vous un auteur unique, singulier et inimitable ?

Plutôt que de chercher à l’être artificiellement, regardez votre vie, ce que vous avez vécu et traversé.

Par exemple, repensez à la pire période que vous avez dépassée dans votre vie. Et demandez-vous :

Comment se fait-il que je n’y sois plus aujourd’hui ? Comment l’ai-je dépassée ?

Certaines personnes, même avec le temps ne s’en remettent pas. Sur quel talent VOUS êtes-vous appuyé, pour surmonter ça ?

Maintenant imaginez quelqu’un d’autre, qui serait passé par ce que vous avez vécu, et aurait traversé exactement les mêmes évènements que vous. A votre avis, aurait-il forcément réagi de la même manière que vous ?

Si la réponse est non, alors vous avez un début de piste à creuser.

Il y a bien quelque chose d’unique en vous.

C’est une question que j’aborde dans mes ateliers d’écriture créative de manière plus développée à travers l’exploration des leçons de vie, mais le fond reste le même :

On cherche souvent le Graal au mauvais endroit.

Alors, même si ce qui vous rend unique, singulier et inimitable, c’est votre mauvaise foi, votre impatience, votre côté soupe au lait, votre pudeur, ou tout autre « défaut », assumez-le, développez-le , faites-en le marbre de votre écriture.

Cocteau le disait plus simplement : cultive tes défauts.

 

VOTRE PRINCIPAL DÉFAUT EST … VOTRE PLUS BELLE QUALITÉ

La plupart des gens sont forts pour voir leurs défauts, mais ont du mal à voir leurs qualités. Elles sont parfois tellement naturelles qu’ils n’y font pas attention.

Une manière très simple de les trouver, c’est d’appeler cinq amis, ou collègues, ou proches et leur poser la question :

– Dis, quel talent tu dirais que j’ai ? Quel est, selon toi, mon principal talent, ou qualité ?

Ensuite, après avoir interrogé cela, demandez à ces mêmes amis, sincèrement :

– Dis, qu’est ce que tu aimes le moins, chez moi ?

Et souvent vous risquez d’avoir…la même réponse qu’à la question précédente !

Que l’on parte des qualités ou des défauts, on arrive souvent au même endroit : votre singularité.

Tous les chemins mènent à Rome.

Par exemple, si on apprécie chez vous votre second degré, votre sens de la dérision, et le fait que vous prenez tout à la légère, il est probable que ce qui va agacer le plus chez vous, c’est justement que, dans des moments plus graves, vous ne prenez rien au sérieux, que vous donnez le sentiment de vous en foutre des autres, et qu’on trouve que vous manquez d’empathie. (oui, je sais ça ne fait jamais plaisir à entendre, d’ailleurs d’où croyez vous que je tire cet exemple ? )

Un jour, j’ai vu un documentaire sur un vieux monsieur qui vivait dans une nécropole. Son habitation était modeste. Et la nappe phréatique faisait monter le niveau de l’eau toutes les nuits pendant son sommeil. Si bien qu’il se réveillait tous les matins dans une pataugeoire, avec 40 cm d’eau dans sa maison. Et tous les matins, c’était le même scénario : il allait chercher un seau, et vidait l’eau de sa maison. Ça lui prenait la journée.

D’autres auraient déménagé, baissé les bras, mais lui non. Inlassablement, à 77 ans, malgré son arthrite, il continuait tous les matins, à faire le même jeu. Sa résilience, sa patience et sa détermination étaient sa force. Et sa faiblesse.

Chacun de nous a une spécialité. Et elle s’exprime tout le temps dès qu’on y prête attention. Alors, de quoi êtes-vous le spécialiste, ou  l’expert ? Y compris dans vos problèmes ? Et si vous êtes un champion pour ne pas terminer vos projets, observez quelle stratégie géniale vous utilisez pour arriver à ne pas finir. Trouvez le défaut. Il y a moyen d’en faire un talent. Ça se fera pas forcément en un jour, et vous aurez peut-être  besoin d’un coup de pouce pour bien utiliser votre talent. J’ai réussi à le faire. Et aujourd’hui j’ai la chance d’aider  les créateurs bloqués à concrétiser leurs projets les plus fous. avec le coaching créatif.

MA CRISE

Après avoir réalisé mon premier court-métrage, où j’avais investi beaucoup émotionnellement, et personnellement, et qui s’est retrouvé complètement figé par une mise en scène trop rigide, j’ai traversé une grosse crise.

Le résultat ne me plaisait pas du tout.

Et j’ai remis en question, au-delà du résultat, ma carrière, mon métier et ma vie. bah oui… autant y aller !

En revoyant ce court-métrage dix années, plus tard, j’en ai compris les défauts. Le perfectionnisme, l’excès de volonté de contrôler au point de ne pas laisser de liberté aux acteurs et à l’équipe, étaient les principales raisons de son échec artistique.

Ainsi donc, de cette expérience douloureuse, j’ai pu tirer un apprentissage utile.

Si donc je suis un expert de l’hyper contrôle, de la volonté de maitrise rigide, et bien plutôt que de l’éviter, ou de m’en vouloir, pourquoi pas l’assumer, et en jouer ?

Et c’est ainsi que partant d’un de mes défauts, je me suis amusé à le développer. Et à en faire la matière d’un autre film qui, lui, a été une jolie réussite.

Si je vous écris cela aujourd’hui, c’est parce que je suis convaincu que la connaissance de soi, est une des plus importantes ressources dont un auteur à besoin pour créer. C’est pour cela que j’ai choisi de m’orienter vers le coaching, et le développement des auteurs à travers mes stages et ateliers.

Parfois quand on est auteur on se réfugie derrière des techniques d’écriture, et on privilégie l’originalité du sujet, à la singularité du regard que l’on porte dessus.

Plus que ce qu’on raconte, ce qui fait, à mon avis, la puissance d’une œuvre, c’est comment on la raconte. C’est peut-être là que se situe notre identité d’auteur. Dans le « comment », plutôt que dans le « quoi ».

 

Je parle ici d’un « comment » authentique, pas de l’esbroufe qui cherche à impressionner.

Mais au fond, même l’esbroufe et la superficialité, si elles sont assumées à fond, et reconnues par l’auteur peuvent devenir aussi une forme d’authenticité.

Du moment qu’on ne se ment pas.

Alors, si ce qui guide vos choix c’est la recherche de la reconnaissance, de la lumière, du succès, au point de trahir les vôtres, peut-être que c’est finalement cela que vous avez de plus singulier à raconter.

 

Et plutôt que de perdre votre temps à chercher le Graal, ou à viser l’Everest en vous demandant ce que vous avez de génial a apporter au monde, regardez juste à l’intérieur de vous, pour déterrer le trésor que vous avez laissé enseveli dans votre cave.

Parce que la seule chose géniale que vous avez à apporter en tant qu’artiste, c’est vous.

Namir ABDEL MESSEEH – www.active-change.com

Coach d’auteurs / créateur des ateliers d’écriture enchantée.

Mon précédent article : le sondage des auteurs

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